Merci d'essayer une autre recherche
par Simon Carraud et Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire sur Renault (PA:RENA) concernant une éventuelle tromperie sur les émissions polluantes de ses véhicules diesel, accentuant encore d'un cran la pression sur le constructeur automobile.
Cette information judiciaire a été ouverte jeudi, au motif de "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués" ayant pu rendre certaines voitures dangereuses pour la santé, a-t-on appris vendredi d'une source proche du parquet.
Trois juges d'instruction ont été chargés de l'enquête.
Après l'éclatement de l'affaire de trucage des émissions diesel de véhicules Volkswagen (DE:VOWG_p), à l'automne 2015, le gouvernement français a confié une enquête à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour faire la lumière sur les émissions en conditions réelles de conduite de toutes les marques commercialisées en France.
Plusieurs véhicules Renault ont alors été particulièrement montrés du doigt pour leurs dépassements d'oxydes d'azote (NOx) lors des tests sur route menés par la Commission Royal, en raison du choix d'une plage de fonctionnement optimal du système de dépollution plus étroite que chez d'autres constructeurs.
Dans un communiqué, Renault a pris note, "sans toutefois avoir pu à ce stade en obtenir confirmation officielle", de l'ouverture de cette information judiciaire, réaffirmant que ses véhicules respectaient la législation en vigueur et qu'il n'étaient pas équipés de logiciels de fraude.
Le titre Renault a perdu jusqu'à 4% après l'annonce en début d'après-midi de l'ouverture de cette enquête. A 15h08, il cédait encore 1,81% à 84,69 euros alors que l'indice CAC 40 progressait au même moment de 0,94%.
DANS LES MAINS DU PÔLE SANTÉ PUBLIQUE
Renault a toujours justifié ses choix techniques par un souci de protection et de fiabilité de ses moteurs.
Le groupe a présenté en mars 2016 un plan d'amélioration de ses moteurs diesel, entré progressivement en vigueur en juillet sur les nouveaux véhicules et étendu depuis janvier aux voitures déjà en circulation.
Toutefois, ayant constaté des anomalies et des "manquements présumés", la DGCCRF a jugé bon de transmettre les résultats de ses investigations à la justice en novembre dernier.
A ce stade, parmi les marques testées, seules Volkswagen et Renault ont vu à ce jour la procédure franchir cette étape. La source du parquet a précisé toutefois vendredi que l'information judiciaire ouverte sur Renault était distincte de celle concernant le groupe allemand.
Le dossier Renault, confié dans un premier temps au procureur de la République de Nanterre, avait été transmis le 6 janvier au pôle spécialisé en santé publique du parquet de Paris.
Le constructeur italo-américain Fiat Chrysler a quant à lui chuté de 16% jeudi après avoir été accusé par l'EPA, l'autorité environnementale américaine, d'avoir équipé 100.000 véhicules d'un logiciel permettant de dissimuler des émissions polluantes excessives. Il rebondit en Bourse vendredi après avoir indiqué que ces accusations n'avaient pas d'impact sur ses objectifs.
Terry Torrison, directeur du gérant monégasque McLaren Securities, estime que la multiplications des enquêtes aura un impact négatif sur les valeurs automobiles à court terme, car elle donne une occasion de parier sur la baisse de leurs cours.
"Le secteur automobile a bien performé l'an dernier. Chaque régulateur semble maintenant décidé à agir sur les émissions diesel, le sujet n'est donc pas prêt de disparaître", observe-t-il.
(Avec Sudip Kar-Gupta et Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)
Voulez-vous vraiment bloquer %USER_NAME% ?
Si vous continuez, vous et %USER_NAME% ne verrez plus vos publications Investing.com mutuelles.
%USER_NAME% a bien été ajouté à votre Liste d’utilisateurs bloqués
Vous venez de débloquer cette personne et devrez attendre 48 heures avant de la bloquer de nouveau.
Je souhaite signaler ce commentaire comme:
Merci
Le commentaire signalé sera révisé par nos modérateurs
Ajouter un commentaire
Nous vous encourageons à utiliser les commentaires pour engager le dialogue avec les autres utilisateurs, partager votre point de vue et poser des questions aux auteurs et utilisateurs. Toutefois, afin de maintenir un niveau de dialogue de qualité, veuillez garder à l'esprit les éléments suivants:
Les auteurs de spam ou d'abus seront supprimés du site et interdits d'inscription à la discrétion de Investing.com.