Pour tenter de remédier à la baisse de rentabilité des activités nord-américaines de Stellantis, le PDG Carlos Tavares doit se rendre à Détroit cette semaine. M. Tavares a pour objectif d'élaborer une stratégie de redressement et de communiquer directement avec les cadres supérieurs de l'entreprise aux États-Unis. Cette stratégie devrait être finalisée d'ici la fin de la semaine.
Stellantis, le constructeur automobile européen, a été confronté à des difficultés, notamment des stocks élevés de véhicules, des problèmes de fabrication et un manque de sophistication de la stratégie de marché. Ces problèmes ont entraîné une chute importante du cours de l'action de l'entreprise, qui a perdu près de 50 % depuis le mois de mars.
Au cours de sa visite dans les bureaux d'Auburn Hills, dans le Michigan, M. Tavares rencontrera la direction générale afin de définir un plan d'amélioration de la situation. Stellantis a déjà pris des mesures pour réduire ses coûts, notamment en licenciant jusqu'à 2 450 ouvriers de son usine d'assemblage Warren Truck et en proposant des départs volontaires à ses salariés américains.
Les résultats financiers de l'entreprise ont été examinés de près, le bénéfice d'exploitation du premier semestre ayant chuté de 40 %, principalement en raison des mauvaises performances en Amérique du Nord. Les ventes des marques phares de Stellantis, Ram et Jeep, ont connu un déclin significatif, chutant d'au moins 33% entre le premier semestre 2019 et la même période en 2024.
M. Tavares a reconnu les lacunes de l'entreprise, qualifiant les résultats du premier semestre d'"humiliants" et admettant avoir fait preuve d'un certain degré d'arrogance en ne s'attaquant pas aux problèmes plus tôt. Il s'est engagé à passer une partie de ses vacances d'été à travailler sur ces questions en Amérique du Nord.
Les analystes et les observateurs du secteur ont souligné les erreurs commises par l'entreprise, comme l'augmentation des prix malgré la résistance du marché, ce qui a conduit à des modèles surévalués et à des stocks de plus en plus importants. M. Tavares a été félicité pour son leadership, mais il est maintenant sous pression pour faire preuve de discipline financière et améliorer les ventes sans compromettre les marges.
La visite du PDG intervient à un moment de tension croissante avec les investisseurs et les travailleurs syndiqués. Le syndicat United Auto Workers (UAW) a exprimé ses inquiétudes quant à l'engagement de Stellantis en matière d'investissement et a menacé de se mettre en grève si nécessaire.
En outre, un groupe d'actionnaires a intenté une action en justice contre l'entreprise, alléguant qu'elle avait dissimulé des faiblesses avant de publier des résultats décevants. Stellantis a rejeté l'action en justice comme étant "sans fondement" et maintient qu'elle n'a pas violé les termes de son accord de négociation avec l'UAW.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.