Dans une note publiée jeudi, les analystes de Barclays (LON:BARC) ont averti que le secteur technologique semble très cher malgré un nouveau trimestre de surprises de bénéfices supérieurs à la moyenne.
Ils notent que le S&P 500 a enregistré une surprise sur les bénéfices par action de +7,8 %, dépassant largement la moyenne prépandémique de 5,24 %, avec 80 % des entreprises dépassant les estimations consensuelles, ce qui représente une amélioration notable par rapport aux moyennes historiques.
"Une fois de plus, le S&P 500 a créé une surprise supérieure à la moyenne en matière de bénéfices par action, avec un résultat de +7,8 %, bien au-dessus de la moyenne prépandémique de 5,24 % sur sept ans", a écrit la banque.
Le secteur des technologies reste remarquable, en tête avec un ratio de surprise de près de 90 %, suivi par les secteurs de la santé et de la consommation de base. Toutefois, la performance n'a pas été uniforme dans tous les secteurs, l'énergie, les services publics et les matériaux ayant souvent manqué les estimations.
En outre, les grandes entreprises technologiques ont joué un rôle crucial dans le redressement global des marges du S&P 500, en générant un levier d'exploitation positif pour le troisième trimestre consécutif.
Selon Barclays, "les grandes entreprises technologiques restent au cœur du redressement des marges du S&P 500".
En outre, Barclays explique que si le quatrième trimestre 2023 a connu des résultats mitigés pour Big Tech - avec une forte croissance du BPA d'une année sur l'autre compensée par des dépassements de BPA inférieurs à la moyenne - le premier trimestre 2024 a inversé cette tendance. Bien que la croissance en glissement annuel ait ralenti, passant de +63 % au 4T23 à +56 % au 1T24, le battement moyen du BPA a rebondi, particulièrement stimulé par NVDA et GOOGL.
Malgré la solide performance des bénéfices, Barclays souligne que la plupart des secteurs, en particulier celui de la technologie, se négocient à des valorisations égales ou supérieures à leur valeur maximale.
"Le secteur technologique dans son ensemble semble très cher par rapport aux valorisations à long terme et aux valorisations pré-COVID", a souligné Barclays. Toutefois, "les grandes entreprises technologiques se négocient à un prix nettement inférieur grâce à une très forte croissance implicite des bénéfices."