MILAN (Reuters) - Les actionnaires de Telecom Italia (BIT:TLIT) (TIM) ont rejeté jeudi la politique de rémunération du groupe après les critiques plus tôt ce mois-ci du principal investisseur Vivendi (EPA:VIV) concernant les critères d'attribution de primes pour le directeur général Pietro Labriola.
Ce vote, lors de l'assemblée générale annuelle de TIM, devrait encore affaiblir la position du dirigeant confronté à la cession difficile des activités de réseau fixe, cruciale pour réduire le lourd endettement de l'opérateur de télécommunications.
TIM a reçu mardi des offres améliorées de la part du fonds d'investissement américain KKR (NYSE:KKR) et de la Caisse des dépôts italienne (CDP), que son conseil d'administration examinera le 4 mai.
Mais selon des sources, ces offres restent malgré tout bien inférieures à la valorisation réclamée par Vivendi, qui avec 24% du capital de TIM, en est le premier actionnaire.
Les actionnaires ont approuvé en AG les états financiers du groupe mais ont rejeté la politique de rémunération pour la période 2023-2025.
Ils ont aussi rejeté les rémunérations accordées en 2022, pour lesquelles leur vote n'était toutefois pas contraignant.
Vivendi, qui n'est plus présent au conseil d'administration de TIM, a exhorté le mois dernier les administrateurs du groupe à ne considérer que les offres valorisant correctement le réseau fixe et à soumettre toute décision à un vote qualifié des actionnaires, selon des sources proches du dossier.
(Reportage Elvira Pollina; rédigé par Valentina Za, Blandine Hénault pour la version française, édité par Tangi Salaün)