PARIS (Reuters) - Londres exceptée, les principales Bourses européennes sont en baisse à mi-séance mercredi et Wall Street est attendue sans grand changement dans l'attente du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed) et après la dégradation par Moody's de la note souveraine de la Chine.
A Paris, le CAC 40 perd 0,22% à 5.336,53 points à 10h45 GMT et à Francfort, le Dax recule de 0,24%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,09%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,28% et le Stoxx 600 0,01%.
A Londres, le FTSE gagne 0,26%, soutenu par la hausse de poids lourds de la cote britannique tels qu'AstraZeneca (LON:AZN) et BAE Systems (LON:BAES).
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street proche de l'équilibre. Les marchés américains surveilleront les chiffres des reventes de logements à 14h00 GMT en attendant, à 18h00 GMT, le compte rendu du FOMC des 2 et 3 mai, qui pourrait leur fournir de nouvelles indications sur l'état d'esprit des principaux responsables de la politique monétaire à trois semaines d'une possible hausse de taux.
Par ailleurs, les marchés développés comme émergents ont accueilli dans le calme la décision de Moody's de ramener la note souveraine de la Chine de Aa3 à A1, la première dégradation de la note de Pékin par l'agence depuis 1989.
Moody's justifie sa décision par le risque d'érosion de la solidité financière de la deuxième économie mondiale. Pékin l'a critiquée, jugeant qu'elle se fondait sur une méthodologie inadaptée.
Après avoir baissé en début de séance, la Bourse de Shanghai a fini in extremis dans le vert. Quant à l'indice MSCI des marchés émergents, il abandonne 0,05% tandis que l'indice JPMorgan de la dette émergente est en légère hausse.
Le yuan est stable après une baisse initiale, autour de 6,8785 pour un dollar après un plus bas juste au-dessus de 6,89.
La décision de Moody's favorise toutefois la baisse des cours des matières premières, dont la Chine est un gros importateur: le cuivre cède 0,62%, le nickel 1,93%.
Le pétrole, en revanche, est en hausse, soutenu par l'anticipation d'un accord jeudi entre pays producteurs pour prolonger jusqu'au début 2018 l'accord actuel d'encadrement de la production. Le Brent se traite au-dessus de 54,30 dollars le baril, le brut léger autour de 51,60 dollars.
Sur les marchés actions européens, le secteur automobile (-1,29%) est à la traîne, plombé une nouvelle fois par Daimler (DE:DAIGn), qui perd encore 2,49%, la plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, au lendemain des perquisitions visant plusieurs sites du groupe en Allemagne dans le dossier du "Dieselgate".
FiatChrysler, également menacé de poursuites, mais aux Etats-Unis, abandonne 1,37%.
Plus forte baisse du Stoxx 600, le distributeur britannique Kingfisher (LON:KGF) chute de 6,63% après des chiffres de ventes décevants et les déclarations du groupe sur le risque de perturbations dans sa chaîne d'approvisionnement en raison de la réorganisation en cours.
A l'opposé, le distributeur d'électroménager et de téléphonie mobile Dixons Carphone (LON:DC) prend 5,94% après des résultats trimestriels solides.
A Paris, Carrefour (PA:CARR) gagne 2,34% après le dépôt d'un prospectus en vue de l'introduction en Bourse de ses activités brésiliennes.
La cotation de Safran (PA:SAF) et Zodiac est suspendue dans l'attente d'un communiqué qui devrait concerner l'offre de rachat du second par le premier. Selon La Tribune, Safran va annoncer une nouvelle offre valorisant Zodiac moins de 25 euros par action, soit une décote de plus d'un milliard par rapport au projet initial.
Sur le marché des changes, le dollar se stabilise au-dessus du plus bas de six mois et demi touché lundi, les déclarations de plusieurs responsables de la Fed ayant redonné de la crédibilité au scénario d'une hausse de taux le 14 juin. L'euro s'échange légèrement en dessous du seuil de 1,12 dollar.
La croissance économique au sein de la zone euro s'améliore et la politique de la Banque centrale européenne (BCE) le reflétera mais l'inflation reste faible et doit montrer des signes convaincants de redressement pour que la stimulation monétaire soit retirée, ont dit mercredi deux influents responsables monétaires de la zone euro.
De son côté, le président de la BCE, Mario Draghi, doit s'exprimer mercredi à 12h45 GMT à la Banque d'Espagne à Madrid.
(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)