PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes restent orientées à la baisse lundi à la mi-séance, pour la cinquième séance consécutive, et Wall Street est encore attendue en léger repli, plombées par les inquiétudes sur la croissance chinoise.
La rechute de plus de 8% des Bourses chinoises, plus net recul quotidien en huit ans, a inquiété les investisseurs même si une légère amélioration de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a limité les pertes.
À Paris, le CAC 40 est repassé sous les 5.000 points et recule de 1,5% à 4.981,42 points vers 10h50 GMT. Le Dax abandonne 1,32% à Francfort alors qu'à Londres le FTSE limite son recul à 0,19%, aidé par un rebond des minières après une semaine difficile et malgré des cours des métaux toujours faibles.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 1,35% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,2%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,4 à 0,5%.
"L'essentiel de la baisse vient de Chine (...) Je pense que beaucoup d'investisseurs pensent que la Chine va continuer à ralentir et que ce ralentissement n'est pas vraiment pris en compte sur les marchés européens."
Néanmoins, les responsables de la stratégie de JPMorgan restent à surperformance sur les actions en Europe, estimant que "l'amélioration des fondamentaux de l'économie devrait repasser au devant de la scène".
Les résultats trimestriels du jour jouent dans les deux sens.
A Amsterdam, Philips s'adjuge 3,3%, une des plus fortes hausses de l'indice paneuropéen EuroFirst 300 et a ses plus hauts depuis début mai, après un bénéfice trimestriel en hausse et nettement meilleur que prévu.
A Paris en revanche, l'équipementier automobile Valeo (PARIS:VLOF) perd 3,2%, plus forte baisse du CAC 40, suite à la publication de ses résultats et malgré le relèvement de son objectif de marge opérationnelle annuelle.
Fiat Chrysler (-3,65%) figure également parmi les plus fortes baisses de l'EuroFirst 300 à la suite d'une amende de 105 millions de dollars imposée au constructeur automobile aux Etats-Unis pour avoir manqué à ses obligations de rappels de millions de voitures pour raisons de sécurité.
L'éditeur britannique Pearson (LONDON:PSON), qui a cédé la Financial Times et vend aussi 50% du magazine The Economist, recule de 3,69% à un plus bas de six mois. Trois brokers ont abaissé leur objectif de cours sur le titre à la suite de la publication de ses résultats du premier semestre vendredi.
Le dollar subit une correction après son récent rally et perd 1% face à l'euro, après un bon indice Ifo et en attendant la réunion de la Réserve fédérale mardi et mercredi. Les investisseurs ne tablent pas sur un relèvement des taux de la Fed cette fois-ci mais l'attendent toujours en septembre.
(Avec Lionel Laurent et Patrick Graham, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)