PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont pratiquement stables à mi-séance vendredi et Wall Street est attendue en repli, la dernière séance de la semaine semblant favorable à de nouvelles prises de profits sur les actions après les pics des derniers jours.
À Paris, le CAC 40 grappille 0,04% à 5.385,46 points à 11h00 GMT tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est pratiquement inchangé, tout comme l'EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600.
A Londres, le FTSE avance de 0,22% et à Francfort, le Dax prend 0,19% grâce à un bond de 3,47% de Deutsche Telekom (DE:DTEGn) après l'annonce d'un accord de fusion entre l'opérateur mobile Drillisch, qui prend 8,97%, et du fournisseur d'accès United Internet (+12,68%, la plus forte hausse du Stoxx 600).
L'indice Stoxx des télécoms affiche la meilleure performance sectorielle (+1,47%), devant la santé (+0,88%) et les médias (+0,6%).
Toujours dans l'actualité des fusions-acquisitions (M&A), Vivendi (PA:VIV) (+3,59%) est en tête du CAC 40 et Havas (PA:HAVA) (+9,8%) en tête du SBF 120 au lendemain de l'annonce d'une première étape vers un rapprochement via les participations du groupe Bolloré.
Du côté des résultats, les performances sont moins brillantes: ArcelorMittal (AS:ISPA), lanterne rouge du CAC, chute de 5,46% malgré des trimestriels en forte hausse et Richemont (SIX:CFR) cède 5% après une baisse plus marquée qu'attendu de ses bénéfices et une chute de 15% de ses ventes de montres.
La saison des trimestriels s'annonce néanmoins réussie pour les sociétés européennes dans leur ensemble avec une hausse attendue de 20,6% des bénéfices selon les données Thomson Reuters I/B/E/S.
Pour autant, le climat général reste à la prudence, ce qui limite les volumes et les fluctuations des indices depuis plusieurs jours.
La place la plus touchée est celle de Shanghai, dont l'indice SSEC a enregistré son cinquième repli hebdomadaire d'affilée, toujours en raison des craintes d'un durcissement de la régulation financière et boursière.
En Europe, le Stoxx 600 s'achemine vers une quasi-stabilité sur la semaine, et Paris vers un repli d'environ 0,8% en cinq séances.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,1% à 0,2%. Wall Street, qui a reculé jeudi après les chiffres de ventes jugés décevants publiés par plusieurs grands noms du secteur de la distribution, surveillera logiquement, une heure avant la cloche, les chiffres mensuels des ventes au détail et ceux de l'inflation.
Sur le marché des changes, le dollar est stable, tout près de son plus haut de trois semaines face à un panier de devises de référence et il est en passe d'enregistrer sa meilleure performance hebdomadaire depuis le début de l'année, les cambistes jugeant que les derniers chiffres des prix à la production ont conforté un peu plus le scénario d'une hausse de taux de la Réserve fédérale le mois prochain.
L'euro se traite autour de 1,0875 dollar.
Le pétrole est en légère baisse, la baisse des stocks aux Etats-Unis et la perspective d'une prolongation de l'accord de limitation de la production entre pays Opep et non-Opep après le 30 compensant tout juste les craintes d'une offre durablement supérieure à la demande. Le Brent s'échange à 50,70 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 47,70 dollars.
(Marc Angrand pour le service français)