PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes accélèrent mercredi leur hausse à mi-séance après la publication des indices PMI sur l'activité du secteur privé en Europe, à l'exception de Francfort, affectée par le nouvel effondrement du titre Volkswagen (DE:VOWG), qui entraîne l'ensemble du secteur automobile européen.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,97% (47,76 points) à 4.983,94 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,05% et à Londres, le FTSE, porté par les valeurs minières, prend 1,17%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 1,10% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,73%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse dans un contexte de goût retrouvé pour les actifs risqués, qui a aussi profité aux marchés asiatiques.
L'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achat a montré mercredi que la croissance dans le secteur privé avait légèrement accéléré en octobre dans la zone euro, même si les progrès restent timides.
Contre la tendance, le titre Volkswagen rechute de 8,51%. Déjà accusé de manipulation des émissions polluantes de ses véhicules diesel à travers le monde, le constructeur allemand a dit mardi avoir détecté des "incohérences" dans les émissions de dioxyde de carbone d'environ 800.000 véhicules supplémentaires vendus en Europe.
Cette annonce pèse lourdement sur l'ensemble des valeurs automobiles (-2,61%), seul secteur en recul en Europe.
A l'opposé, le secteur des matières premières avance de 3,53%, avec des gains compris entre 3,43% et 7,24% pour les groupes miniers Rio Tinto (L:RIO), BHP Billiton, Anglo American (L:AAL) et Glencore.
Ce dernier, plus forte hausse du FTSEurofirst 300, a déclaré mercredi qu'il respectait sa trajectoire de réduction de son endettement et qu'il envisageait de diminuer davantage sa production de cuivre pour soutenir les cours.
L'euro continue pour sa part de perdre du terrain face au billet vert après les déclarations de Mario Draghi, à 1,0920 dollar. Le président de la Banque centrale européenne a déclaré mardi que la BCE réévaluerait en décembre l'ampleur de son soutien monétaire à l'activité et qu'elle se tenait prête à agir et était capable de le faire.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)