La France est actuellement engagée dans des discussions complexes pour établir un gouvernement après qu'une augmentation inattendue du soutien de la gauche a entravé les objectifs d'extrême droite de Marine Le Pen.
Le Nouveau Front Populaire (NFP) est devenu le groupe dominant à l'Assemblée nationale après les élections de dimanche. Cependant, aucun parti n'a obtenu la majorité, ce qui ouvre la voie à des options telles qu'un gouvernement minoritaire dirigé par le PFN ou une large coalition difficile à gérer.
Cette évolution constitue un revers important pour le président Emmanuel Macron et rend le statut de la France en tant que deuxième économie de la zone euro incertain et potentiellement instable, en particulier à l'approche des Jeux olympiques. Le parlement divisé devrait diminuer le rôle de la France au sein de l'Union européenne et rendre plus difficile l'élaboration de politiques nationales.
Le résultat des élections indique que la coalition de gauche a remporté 182 sièges, l'alliance politique centrale de Macron 168 et le Rassemblement national de Le Pen et ses associés 143, selon les chiffres du ministère de l'intérieur rapportés par Le Monde.
"Selon les procédures habituelles de notre système politique, Emmanuel Macron devrait maintenant demander au Nouveau Front Populaire de proposer un candidat au poste de premier ministre", a déclaré Marine Tondelier, chef de file du parti écologiste, qui est une candidate possible à ce poste.
"L'invitera-t-il, oui ou non ? Etant donné que ce président nous surprend souvent, nous devons attendre et voir", a-t-elle déclaré lors d'une interview sur la radio RTL (ETR:RRTL).
Le Premier ministre Gabriel Attal s'est dit prêt à démissionner, mais il n'est pas encore clair si le président Macron acceptera immédiatement cette proposition au cours du processus difficile de création d'un nouveau gouvernement.
"Je remplirai certainement mes responsabilités aussi longtemps que nécessaire - il doit en être ainsi à la veille d'un événement (les Jeux olympiques) qui est si important pour notre nation", a déclaré M. Attal.
Des groupes au sein du PFN, tels que le Parti communiste français, la France insoumise (extrême gauche), les Verts et le Parti socialiste, se sont réunis après l'élection pour planifier leurs actions futures. Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que le PFN devrait fournir le prochain premier ministre. Cependant, les désaccords au sein du groupe font qu'il est difficile de se mettre d'accord sur le choix d'un premier ministre.
Des personnalités politiques centrales, comme l'ancien premier ministre Edouard Philippe, ont déclaré qu'elles étaient prêtes à contribuer à la formation d'un gouvernement stable, mais ont catégoriquement refusé de travailler avec la France insoumise de Mélenchon, que de nombreux membres de l'échiquier politique central considèrent comme trop radicale.
La valeur de l'euro a baissé après la publication des projections de vote.
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