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L'Europe en baisse en ouverture, en réaction à la BCE et à la Chine

Publié le 08/03/2019 10:14
Mis à jour le 08/03/2019 10:15
© Reuters.  L'Europe en baisse en ouverture, en réaction à la BCE et à la Chine
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par Wilfrid Exbrayat

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert en baisse comme prévu vendredi, confirmant leur tendance de la veille, sous l'effet conjugué des annonces faites par la Banque centrale européenne (BCE) et d'une médiocre statistique commerciale chinoise, deux événements qui augurent mal du contexte économique.

Il faut y ajouter l'Allemagne, dont les commandes à l'industrie ont baissé contre toute attente en janvier et subi leur recul le plus marqué depuis sept mois.

À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,40% à 5.247,13 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax laisse 0,54% et à Londres, le FTSE abandonne 0,66%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,46%, le FTSEurofirst 300 0,51% et le Stoxx 600 0,5%.

La BCE a procédé jeudi à un revirement dans la normalisation de sa politique monétaire, reportant la hausse de ses taux directeurs à l'année prochaine au plus tôt et annonçant le lancement de nouvelles opérations de refinancement à long terme ciblées en septembre, afin précisément de contrer le ralentissement de la croissance au sein de la zone euro.

Eurostat a annoncé le même jour que la croissance annuelle de la zone euro avait été de 1,1% au dernier trimestre de 2018, en baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation, après 1,6% le trimestre précédent.

Les nouvelles en provenance de Chine ce vendredi ne sont pas meilleures puisque les exportations chinoises ont connu en février leur plus net recul depuis trois ans et les importations ont diminué un troisième mois consécutif, laissant penser que le ralentissement de l'économie chinoise va se poursuivre malgré toute une série de mesures de soutien à l'initiative du gouvernement chinois.

"Le récent rally des marchés européens semble finalement en bout de course cette semaine; les investisseurs commencent à prendre leurs bénéfices car ils craignent que le contexte économique soit encore bien moins porteur qu'on ne le pensait, et ce quelle que soit l'issue des discussions commerciales sino-américaines", constate Michael Hewson (CMC Markets).

"Cela (un accord commercial entre les USA et la Chine) ne sera pas suffisant pour atténuer un ralentissement économique général et les révisions à la baisse de l'OCDE cette semaine ne vont qu'aggraver les préoccupations des investisseurs".

L'OCDE a abaissé à son tour cette semaine ses prévisions de croissance mondiale sur fond de tensions commerciales persistantes et d'incertitudes politiques accrues, le tout s'accompagnant d'une panne de confiance des acteurs économiques.

La Bourse devra enfin absorber aujourd'hui, en conclusion d'une semaine chargée sur le volet macroéconomique, la statistique américaine de l'emploi de février.

Le nombre de créations d'emplois est attendu en nette baisse, à 180.000 contre 304.000 le mois précédent et 222.000 en décembre. L'enquête mensuelle ADP (PA:ADP) publiée mercredi montrait que le secteur privé avait créé en février un peu moins d'emplois que prévu.

Un point positif pourtant: la production industrielle de la France est repartie à la hausse en janvier, affichant une progression de 1,3% après avoir stagné en décembre, selon les données publiées vendredi par l'Insee.

VALEURS

La quasi totalité des indices sectoriels sont dans le rouge en début de séance, avec en tête celui de l'automobile, qui abandonne 1,62%.

Dans son sillage Valeo (PA:VLOF) perd 2,04% et Peugeot (PA:PEUP) 1,26%, parmi les plus fortes pertes du CAC 40.

EssilorLuxottica cède 4,33% et figure en tête des baisses du CAC 40 et de l'EuroStoxx 50, alors même que le numéro un mondial des lunettes et des verres ophtalmiques a confirmé son objectif de synergies vendredi et a annoncé prévoir une forte croissance de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel cette année après un bénéfice net supérieur aux attentes en 2018.

Airbus (PA:AIR) cède près de 1% en réaction aux chiffres de ses livraisons.

La plus forte perte du Stoxx 600 (-12,64%) revient au britannique GVC Holdings, une société de jeux et de paris, après que le président et le directeur général ont vendu des titres, à un prix qui, de l'avis des traders, témoigne d'un manque de confiance dans les perspectives de l'entreprise.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 2,01%, touchée elle aussi par les informations venant de la BCE et de la Chine.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) recule de 1,2%.

La Bourse de Shanghaï a terminé sur une forte perte de 4,4%, tandis que l'indice des valeurs vedettes CSI a laissé 4,0%. L'indice Hang Seng de Hong Kong rétrograde de 1,9%.

L'économie japonaise a cependant connu au quatrième trimestre de 2018 une croissance au rythme plus soutenu qu'estimé au préalable, stimulée par la progression de l'investissement des entreprises après une sévère contraction au trimestre précédent due en partie à des catastrophes naturelles ayant affecté la production des usines.

A WALL STREET

La Bourse de New York a enchaîné jeudi une quatrième séance de baisse, plombée par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE).

TAUX

Le ralentissement économique et les annonces faites par la BCE, et surtout celle relative au report d'une hausse des taux, sont des éléments a priori positifs pour le marché obligataire.

Le rendement du Bund à 10 ans, tombé à son niveau le plus bas depuis la fin 2016, à 0,056%, remonte un peu et s'inscrit à 0,061%, en recul de 0,5 point de base.

Le rendement de l'OAT équivalente a touché 0,41%, un nouveau plus bas depuis 2016 également, et ne bougeait guère de ce niveau.

Ce rendement est bien parti pour subir sa perte hebdomadaire la plus nette depuis juillet 2016, autour de 17 points de base.

CHANGES

La statistique de l'emploi américain de février, même si elle sera peut-être moins brillante que celle du mois précédent, est de nature à soutenir un peu plus le dollar en soulignant les différences de dynamique économique entre les Etats-Unis et l'Europe.

Le dollar, qui a déjà bien profité des décisions de la BCE, fléchissait toutefois de 0,16% face à un panier de devises de référence, à 97,51, après avoir inscrit un nouveau pic de 2019 de 97,537.

L'euro reprend 0,08% à 1,1201 dollar, après avoir touché la veille 1,1176 dollar, son plus bas niveau depuis juin 2017. Il perd pour l'instant 1,5% depuis le début de la semaine.

Le yen, devise refuge en période difficile, gagne 0,47% à 111,06 par dollar.

PÉTROLE

Dans ce contexte macroéconomique peu porteur, et dommageable a priori pour la demande d'énergie, le marché pétrolier se replie lui aussi, d'autant qu'il subit par ailleurs les retombées du gonflement de la production américaine qui atteint des niveaux sans précédent.

Pour l'instant, la demande reste soutenue, surtout en Chine dont les importations de brut dépassent toujours les 10 millions de barils par jour (bpj). Mais le ralentissement économique de ce pays en particulier et du monde en général aura sans doute pour effet à un moment ou à un autre de freiner cette demande, ce qui se traduira dans les prix.

Le WTI texan et le Brent perdent entre 0,6% et 0,9%.

MÉTAUX

Le contexte économique profite à l'or, valeur refuge par excellence, dont le cours au comptant avance de 0,6% à 1.293,31 dollars l'once. Toutefois, la hausse du dollar vient freiner sa progression et le métal jaune est ainsi bien parti pour subir sa seconde baisse hebdomadaire d'affilée.

(Édité par Patrick Vignal)

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