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L'Europe termine en ordre dispersé, l'euro repart à la baisse

Publié le 31/01/2019 19:19
© Reuters. L'EUROPE TERMINE EN ORDRE DISPERSÉ
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par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé jeudi, la prudence affichée la veille par la Réserve fédérale américaine n'ayant pas suffi à soutenir la tendance alors que des indicateurs et des résultats décevants pesaient sur la progression des indices.

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,36% à 4.992,72 points après être monté en matinée à 5.016,28, au plus haut depuis le 4 décembre.

Le Footsie britannique a gagné 0,39% mais le Dax allemand a cédé 0,08%. L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,07%, le FTSEurofirst 300 a avancé de 0,15% et le Stoxx 600 a grappillé 0,04%.

Sur l'ensemble du mois janvier, le Stoxx 600 a gagné 6,23%, sa meilleure performance depuis octobre 2015, et le CAC 40 a pris 5,54%.

La Réserve fédérale américaine a laissé entendre mercredi que le cycle de resserrement de sa politique monétaire en cours pourrait être déjà achevé en déclarant qu'elle serait patiente en matière d'éventuels relèvements supplémentaires en raison des incertitudes économiques et financières.

La banque centrale américaine a aussi ouvert la porte à un possible assouplissement de la réduction de son bilan, ce qui pourrait l'amener à rompre plus tôt avec cette stratégie et à conserver un portefeuille d'actifs plus important que prévu initialement.

"En faisant une pause sur les hausses de taux et en étant prête à freiner la réduction de son bilan, la Fed montre à quel point elle n'a pas confiance en ses propres prévisions de long terme et peut facilement réviser sa stratégie. La Fed perd ainsi une part de crédibilité ce que les opérateurs pourraient intégrer tôt ou tard, voire sanctionner", estime Nicolas Chéron, responsable de la recherche marchés pour Binck.fr.

Les tractations en cours sur le commerce entre le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et les négociateurs chinois menés par le vice-Premier ministre, Liu He, incitent les investisseurs à la prudence à un mois de la fin de la trêve, même si Donald Trump a réaffirmé son optimisme.

VALEURS

La perspective d'une pause dans le relèvement des taux entrepris depuis la fin 2015 par la Fed pénalise en premier lieu les valeurs bancaires, dont l'indice Stoxx (-1,96%) a signé de loin la plus forte baisse sectorielle en Europe.

A Paris, Société générale (PA:SOGN), BNP Paribas (PA:BNPP) et Crédit agricole (PA:CAGR) ont perdu entre 2% et 3,72%, les trois plus fortes baisses du CAC.

Commerzbank (DE:CBKG) et Deutsche Bank (DE:DBKGn) ont perdu respectivement 6,68% et 3,96% après un article de Bloomberg selon lequel une fusion est la seule solution pour la première banque allemande si ses performances ne s'améliorent pas.

La plus forte hausse du Stoxx 600 est pour Ferrari (NYSE:RACE), qui s'est envolé de 11,02% après l'annonce d'un bond de son bénéfice brut du quatrième trimestre.

A WALL STREET

A la clôture européenne, la Bourse de New York évoluait en hausse mais le Dow Jones (+0,02%) était pénalisé par plusieurs publications d'entreprises mal accueillies.

DowDuPont (NYSE:DWDP) chutait de 7,66%; le groupe chimique a annoncé jeudi, contre toute attente, anticiper un repli de son chiffre d'affaires pour le trimestre en cours.

Egalement à la peine, Microsoft (NASDAQ:MSFT) recule de 1,71% après avoir annoncé un ralentissement de la croissance de sa division d'informatique dématérialisée ("cloud") Azure.

En hausse, le réseau social Facebook (NASDAQ:FB) bondit de 12,82% pour avoir fait état d'un bénéfice trimestriel largement au-dessus des estimations, rassurant les investisseurs sur l'impact de l'augmentation des dépenses.

LES INDICATEURS DU JOUR

La croissance économique de la zone euro s'est maintenue au quatrième trimestre à son rythme le plus faible depuis plus de quatre ans, tout comme le taux de croissance sur l'ensemble de l'année.

Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus qu'attendu la semaine dernière pour atteindre leur plus haut niveau depuis septembre 2017.

L'indice des coûts salariaux, mesure la plus large des coûts de la main d'oeuvre aux Etats-Unis, a augmenté légèrement moins que prévu au quatrième trimestre, renforçant le scénario d'une pause dans le resserrement de sa politique monétaire.

TAUX

Les rendements obligataires américains, déjà en baisse en raison de la prudence de la Fed, ont accentué leur baisse après ses statistiques. Le 10 ans perd près de cinq points de base à 2,635%, au plus bas depuis quatre semaines. Le deux ans retombe à 2,47%, l'écart entre les rendements des Treasuries à dix et à deux ans revenant à 15,5 points de base.

Le marché obligataire en Europe a suivi la même trajectoire, affaibli par les chiffres décevants de la croissance économique en zone euro. Le 10 allemand est tombé à un plus bas de quatre semaines, à 0,161%.

Le rendement à 10 ans italien est tombé à un creux de six mois à 2,566%.. L'économie du pays s'est contractée pour le deuxième trimestre d'affilée sur les trois derniers mois de l'an dernier.

CHANGES

En hausse face au dollar pendant la majeure partie de la journée, l'euro a cédé du terrain après le discours de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, estimant que le passage à vide que traverse l'économie allemande sera plus marqué et plus long qu'estimé initialement et que l'inflation dans la zone euro devrait être plus faible qu'attendu cette année.

La monnaie unique est retombée sous 1,1440 dollar contre un pic à 1,1515 en début de journée.

Dans le même temps, le dollar, qui subissait l'impact du discours accommodant de la Fed, s'est retourné à la hausse face à un panier de devises de référence.

PÉTROLE

Les cours du brut sont orientés en légère hausse, soutenus par l'annonce d'une augmentation moins forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et par la perspective de perturbations dans l'offre pétrolière du Venezuela après les sanctions imposées par Washington à l'encontre du pays.

Le baril de Brent monte autour au-dessus des 62 dollars et le baril de brut léger américaine (WTI) repasse les 55 dollars.

METAUX

Le cours du cuivre a atteint un pic de sept semaines avec le repli du dollar mais les gains sont limités par la contraction de l'activité du secteur manufacturier chinois en janvier.

La faiblesse du dollar consécutive aux annonces de la Fed soutient également l'or, qui a atteint en séance un pic de neuf mois. Le métal jaune, en passe de signer un quatrième mois consécutif de hausse, s'échange à plus de 1.320 dollars l'once sur le marché "spot".

A SUIVRE vendredi :

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L'agenda économique sera surtout américain vendredi avec, à 13h30 GMT, les statistiques mensuelles de l'emploi et des salaires puis, à 15h00 GMT, l'indice ISM manufacturier et l'indice de confiance du consommateur du Michigan.

(Édité par Marc Angrand)

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