LONDRES (Reuters) - Un Brexit dur nuirait considérablement à l'industrie automobile au Royaume-Uni et se traduirait par des hausses de coûts pénalisantes pour les constructeurs comme pour les acheteurs, a averti mardi le patron de l'organisation professionnelle SMMT.
"Une absence d'accord (...) ne peut pas être une option. Cela nuirait gravement à l'industrie non seulement au Royaume-Uni mais aussi en Europe", a déclaré Mike Hawes, directeur général de la SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders) en présentant à la presse les chiffres du secteur pour le premier semestre.
L'industrie automobile britannique, en bonne partie contrôlée par des groupes étrangers, emploie plus de 850.000 personnes et génère des ventes annuelles de près de 100 milliards d'euros.
D'importants constructeurs étrangers comme Toyota (T:7203), BMW (DE:BMWG) ou Ford (NYSE:F) ont exhorté le gouvernement britannique à maintenir des liens commerciaux étroits avec l'Union européenne leur permettant de continuer à importer et exporter sans entrave après la date butoir de mars 2019.
Bon nombre de véhicules assemblés en Grande-Bretagne dépendent de flux de pièces à travers les frontières.
La production automobile britannique a baissé de 3,3% sur les six premiers mois de 2018 par rapport à la même période de 2017, à 834.402 unités, une demande décevante sur le marché intérieur ayant contrebalancé des exportations vigoureuses, a déclaré la SMMT.
(Andy Bruce et William James, Véronique Tison pour le service français)