Par Laura Sanchez
Investing.com - Hier, les marchés se sont repris grâce au bon ton apparent des négociations entre la Russie et l'Ukraine. Mais la joie a été de courte durée : "Bien que le résultat de la réunion ait été initialement accueilli très positivement par toutes les parties, de nombreux doutes sont apparus par la suite quant aux intentions réelles de la Russie", souligne Link Securities.
Selon ces analystes, "en plus de cela, le président américain Joe Biden a déclaré que, pour l'instant, il n'avait pas l'intention de lever les sanctions contre la Russie, ce qui est cohérent avec le fait que la guerre continue en Ukraine, bien que les hostilités se concentrent désormais sur l'est et une partie du sud du pays".
"Nous sommes assez sceptiques quant à la fin de la guerre à court terme. En outre, nous pensons que la Russie ne va pas renoncer à certains de ses objectifs initiaux, tels que le contrôle de Dombas et de la Crimée, qui, à ce stade, sont plus réalisables que le contrôle de l'ensemble de l'Ukraine, chose dans laquelle elle a échoué pour le moment et qui, selon nous, est très difficile à réaliser sans un coût élevé en termes de matériel et de vies humaines", réitère Link Securities.
"En outre, si un accord de cessez-le-feu est finalement conclu, le scénario géopolitique et économique qui existait avant le début du conflit ne sera pas rétabli du jour au lendemain, car la guerre y a provoqué de profonds changements qui, selon nous, dureront longtemps. C'est pourquoi nous restons prudents dans la détermination de notre stratégie d'investissement, en évitant l'euphorie, d'autant que la guerre a déjà eu un impact très négatif sur de nombreuses économies, notamment l'économie européenne".
"L'impossibilité de parvenir à un cessez-le-feu et le scepticisme quant à la réalisation des promesses (et l'attente d'une désescalade autour de la capitale pour intensifier les attaques dans l'est du pays) dopent à nouveau le pétrole brut", note Renta 4 Banco SA (MC:RTA4).
Réunion virtuelle UE-Chine ce vendredi
Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'entretiendront vendredi à 10 heures, heure de Bruxelles, avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, puis rencontreront le président chinois Xi Jinping à 14 heures.
L'UE souhaite faire pression sur la Chine pour qu'elle adopte une position neutre face à la récente invasion de l'Ukraine par la Russie, rapporte CNBC de sources bien informées.
Jusqu'à présent, les autorités chinoises ont refusé de dénoncer pleinement l'invasion russe, s'abstenant lors du vote d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant Moscou.
L'objectif du sommet est de "garantir d'une manière ou d'une autre la neutralité de la Chine afin qu'elle n'aide pas la Russie", rapporte CNBC.
Parmi les autres sujets qui pourraient être évoqués lors de la réunion virtuelle figurent les liens économiques entre l'UE et la Chine, mais "l'accent est principalement mis sur la Russie".