PARIS (Reuters) - La consommation des ménages français en biens est repartie à la hausse en mai, un sursaut modéré qui ne permet cependant pas d'effacer son plongeon du mois précédent, selon les données publiées vendredi par l'Insee.
Elle s'inscrit en hausse de 0,9% sur le mois de mai, soit une progression légèrement supérieure aux attentes des économistes interrogés par Reuters, qui anticipaient une augmentation de 0,8%.
Le recul du mois d'avril a été révisé et s'avère plus marqué que prévu, à -1,8% contre -1,5% annoncé précédemment.
La consommation des ménages en biens évolue en dents de scie depuis juin 2017, avec une alternance de hausses et de baisses mensuelles.
Sa progression du mois de mai a été alimentée par un rebond des achats de biens alimentaires (+1,8% après -2,9%) et de la consommation d'énergie (+1,7% après -5,0%).
La consommation de biens durables a rebondi, affichant une progression de 0,9% après avoir reculé de 0,7% en avril, portée par une hausse des achats de voitures d'occasion, mais aussi les achats de téléviseurs à l'approche de la Coupe du monde de football qui se déroule jusqu'au 15 juillet en Russie.
Ce rebond a été éclipsé par le net recul des achats de textile-habillement (−3,0% après +3,4%) et les dépenses en biens fabriqués sont donc restées quasi stables en mai, avec un repli de 0,1%.
Les achats de biens représentent près de la moitié de la consommation totale des ménages qui contribue à son tour à un peu plus de la moitié du produit intérieur brut français.
L'atonie de la consommation des ménages, notamment alimentée par une nette érosion de leur pouvoir d'achat, a contribué au coup de mou de la croissance du premier trimestre.
(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)