(Reuters) - Le géant du luxe LVMH (EPA:LVMH) a fait état d'une croissance organique de 3% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, ce qui marque un ralentissement alors que l'inflation a incité davantage d'acheteurs à la retenue.
Le numéro un mondial du luxe, qui possède entre autres les marques Louis Vuitton, Dior, ainsi que le cognac Hennessy et le joaillier Tiffany, a affiché des ventes d'un montant de 20,69 milliards d'euros, en ligne avec les attentes des analystes.
Sur une base rapportée, les ventes du groupe ont baissé de 2%, en grande partie dû aux effets de change.
Ce résultat contraste avec le début de l'année 2023, quand les ventes trimestrielles avaient été dopées par la levée des restrictions liées au COVID-19 sur le marché clé de LVMH en Chine continentale. Cette année, l'entreprise navigue dans contexte d'inquiétudes concernant un ralentissement mondial prolongé, qui a fait chuter les titres des entreprises du luxe depuis un an.
LVMH est la deuxième société européenne cotée en Bourse et le premier fabricant de produits de luxe à publier des résultats trimestriels, ce qui donne le ton, dans un contexte marqué par des inquiétudes grandissantes quant à la demande en Chine, deuxième économie mondiale.
Le mois dernier, Kering (EPA:PRTP), propriétaire de Gucci, a prévenu que ses ventes au premier trimestre chuteraient de 10% sur un an, avec des baisses marquées en Asie, ce qui a jeté un froid sur les perspectives du secteur.
Toutefois, le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, a déclaré aux journalistes être "assez content" de la demande des acheteurs chinois.
Il a indiqué que les achats chinois de produits Louis Vuitton avaient augmenté d'environ 10%, dont une proportion croissante en dehors de la Chine continentale avec la reprise des voyages touristiques notamment en direction du Japon et, dans une moindre mesure, de l'Europe.
Au total, les ventes de la division mode et maroquinerie de LVMH, qui comprend Louis Vuitton et Dior, ont augmenté de 2%, en ligne avec les attentes. Elles marquent toutefois un ralentissement, après une augmentation de 9% en glissement annuel au trimestre précédent.
Le titre LVMH a été volatile depuis le début du ralentissement du secteur du luxe et a chuté de 11% sur l'année écoulée.
(Reportage Mimosa Spencer et Dominique Patton, version française Gaëlle Sheehan)