Ce fut une journée de jeudi très chargée en 'évènements' suscitant un déferlement de commentaires... majoritairement euphoriques sur les marchés.
Mais pas d'envolée des instruments obligataires, visiblement arbitrés au profit des actions avec un biais 'full risk on' à la veille de la séance des '4 sorcières' : les gérants mettent la dernière main aux habillages de bilans et ils accordent ouvertement la 'priorité au risque' (ce qui permet aux 'bonos' espagnols de se détendre de 1,78 à -1,75% et aux BTP italiens de repasser sous les 2%).
Avant de revenir longuement sur le communiqué de la FED publié mercredi soir puis un florilège des chiffres (plus que mitigés) aux Etats Unis ce jeudi, il faut revenir sur l'annonce choc de la matinée: la BNS (banque national helvétique) instaure un taux de prises en pension négatif (-0,25%) en Suisse, afin de contenir la baisse de l'Euro et du Dollar.
Cette stratégie avait déjà été théorisée et mise en oeuvre à la fin des années pour contenir l'envolée du Franc suisse.
La réaction des marchés obligataires voisins n'est pas spectaculaire avec un Bund qui reprend 2Pts de base à 0,62% tandis que les OAT se détendent symétriquement de 2Pts de base à 0,86% (nouveau plancher historique): il apparaît assez évident que la BNS va continuer de ramasser des OAT 10 ans plus rémunératrice que les Bunds (la France émettra 188MdsE d'emprunts de toute maturité en 2015 selon un communiqué officiel de France Trésor).
Avec l'envolée de +1,5% des indices US (après +2% hier soir), les T-Bonds pâtissent -par effet d'arbitrage- de la magie du verbe de Janet Yellen: les taux longs US se tendent de +8Pts à 2,22% (contre 2,11% avent le communiqué de la FED publié hier soir.
Ce fut un véritable petit chef d'oeuvre, un condensé de tout ce que Wall Street voulait entendre (à tel point que l'économie réelle ou les effets du 'QE' n'est plus qu'un sujet secondaire, la priorité étant manifestement de complaire aux marchés, de les rassurer à tout prix, de leur donner un coup de 'booster' à 48H de la séance des '4 sorcières'.
La Réserve fédérale américaine a en effet axé sa stratégie de communication sur la 'patience' (retarder au maximum toute hausse des taux) et une anticipation de croissance (PIB en hausse de 2,6 à 3% sur l'année) qui autorise de ne pas bouger durant 'une période de temps considérable' (véritable formule magique), tout en relevant légèrement celles pour 2016 (fourchette désormais comprise entre +2,5 et +3%).
S'agissant du relèvement des taux, la présidente de la Fed Janet Yellen a estimé qu'il faudrait attendre au moins deux réunions supplémentaires.
'Le début de la remontée des taux par la banque centrale aura lieu probablement avant l'été 2015 (juin), mais sans mouvement fort et rapide', confirme Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM.
Côté statistiques US, c'est assez mitigé: le flash PMI des 'services' ralentit en novembre de 56,2 vers 53,6 et induit une croissance sous-jacente de seulement +2% (Wall Street zappe allègrement ce chiffre 'non officiel').
Dans la même veine, l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois en cours est ressorti à 24,5 points, soit un fort recul de 16,3 points d'un mois sur l'autre et alors que les économistes tablaient sur 26 points.
Le Département du Travail a recensé 289.000 nouveaux inscrits au chômage lors de la semaine close le 13 décembre, après 295.000 (chiffre révisé de 294.000) et contre environ 292.000 attendus, tandis que l'indicateur avancé du Conference Board pour novembre a augmenté de 0,6% le mois dernier, 0,1 point de plus qu'anticipé.
Principale donnée macroéconomique du jour en Europe, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a pour sa part crû de 0,8 point en séquentiel à 105,5 points en décembre.
Un niveau conforme aux attentes des économistes et, surtout, une deuxième hausse de rang pour cet indicateur toujours très suivi et qui s'était effondré dernièrement.
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Mais pas d'envolée des instruments obligataires, visiblement arbitrés au profit des actions avec un biais 'full risk on' à la veille de la séance des '4 sorcières' : les gérants mettent la dernière main aux habillages de bilans et ils accordent ouvertement la 'priorité au risque' (ce qui permet aux 'bonos' espagnols de se détendre de 1,78 à -1,75% et aux BTP italiens de repasser sous les 2%).
Avant de revenir longuement sur le communiqué de la FED publié mercredi soir puis un florilège des chiffres (plus que mitigés) aux Etats Unis ce jeudi, il faut revenir sur l'annonce choc de la matinée: la BNS (banque national helvétique) instaure un taux de prises en pension négatif (-0,25%) en Suisse, afin de contenir la baisse de l'Euro et du Dollar.
Cette stratégie avait déjà été théorisée et mise en oeuvre à la fin des années pour contenir l'envolée du Franc suisse.
La réaction des marchés obligataires voisins n'est pas spectaculaire avec un Bund qui reprend 2Pts de base à 0,62% tandis que les OAT se détendent symétriquement de 2Pts de base à 0,86% (nouveau plancher historique): il apparaît assez évident que la BNS va continuer de ramasser des OAT 10 ans plus rémunératrice que les Bunds (la France émettra 188MdsE d'emprunts de toute maturité en 2015 selon un communiqué officiel de France Trésor).
Avec l'envolée de +1,5% des indices US (après +2% hier soir), les T-Bonds pâtissent -par effet d'arbitrage- de la magie du verbe de Janet Yellen: les taux longs US se tendent de +8Pts à 2,22% (contre 2,11% avent le communiqué de la FED publié hier soir.
Ce fut un véritable petit chef d'oeuvre, un condensé de tout ce que Wall Street voulait entendre (à tel point que l'économie réelle ou les effets du 'QE' n'est plus qu'un sujet secondaire, la priorité étant manifestement de complaire aux marchés, de les rassurer à tout prix, de leur donner un coup de 'booster' à 48H de la séance des '4 sorcières'.
La Réserve fédérale américaine a en effet axé sa stratégie de communication sur la 'patience' (retarder au maximum toute hausse des taux) et une anticipation de croissance (PIB en hausse de 2,6 à 3% sur l'année) qui autorise de ne pas bouger durant 'une période de temps considérable' (véritable formule magique), tout en relevant légèrement celles pour 2016 (fourchette désormais comprise entre +2,5 et +3%).
S'agissant du relèvement des taux, la présidente de la Fed Janet Yellen a estimé qu'il faudrait attendre au moins deux réunions supplémentaires.
'Le début de la remontée des taux par la banque centrale aura lieu probablement avant l'été 2015 (juin), mais sans mouvement fort et rapide', confirme Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis AM.
Côté statistiques US, c'est assez mitigé: le flash PMI des 'services' ralentit en novembre de 56,2 vers 53,6 et induit une croissance sous-jacente de seulement +2% (Wall Street zappe allègrement ce chiffre 'non officiel').
Dans la même veine, l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois en cours est ressorti à 24,5 points, soit un fort recul de 16,3 points d'un mois sur l'autre et alors que les économistes tablaient sur 26 points.
Le Département du Travail a recensé 289.000 nouveaux inscrits au chômage lors de la semaine close le 13 décembre, après 295.000 (chiffre révisé de 294.000) et contre environ 292.000 attendus, tandis que l'indicateur avancé du Conference Board pour novembre a augmenté de 0,6% le mois dernier, 0,1 point de plus qu'anticipé.
Principale donnée macroéconomique du jour en Europe, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a pour sa part crû de 0,8 point en séquentiel à 105,5 points en décembre.
Un niveau conforme aux attentes des économistes et, surtout, une deuxième hausse de rang pour cet indicateur toujours très suivi et qui s'était effondré dernièrement.
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