L'effet Draghi s'avère bien moins spectaculaire sur les marchés obligataires que sur les actions: les indices boursiers prennent +5% sur la semaine, les taux longs se détendent de 5 à 10Pts de base (l'appétit pour le risque profitant aux dettes du 'Sud').
Le patron de la BCE promet de recourir à tout son arsenal en décembre -alors que les marchés ne lui demandaient rien- et même à une arme dont il avait déclaré devoir se passer (l'abaissement des taux de dépôt de -0,2 à -0,3%).
Certes, la BCE n'a touché à rien... mais sa parole vaut un engagement ferme à fournir plus de liquidité d'une manière ou d'une autre aux marchés avant la fin de l'année.
L'impact de la communication des banques centrales sur les marchés est inversement proportionnel aux effets concrets et mesurables sur l'économie réelle.
Des effets voisins de zéro sur la croissance (qui ralentit selon les dires de Mario Draghi) et nuls sur l'inflation (25 ans d'échec au Japon, 8 ans d'échec aux Etats Unis).
Mr Draghi incrimine la baisse du pétrole cette année, alors que le baril n'a absolument pas varié depuis le début du 'QE' en mars dernier: la seule chose qui a changé, ce sont 60MdsE de plus par mois... et absolument aucun effet inflationniste -hors pétrole- n'est mesurable depuis 8 mois.
La conjoncture ne parait d'ailleurs pas si négative en Europe puisque l'indice PMI 'flash' composite de l'activité globale s'établit à 54 (contre 53,4 anticipé), en France le PMI global s'est redressé à 52,3 ce mois-ci, contre 51,9 en septembre.
En Allemagne, le 'flash' PMI Composite se redresse de 54,1 vers 54,5: il ne semblait donc pas y avoir de péril imminent sur la croissance et donc pas d'urgence à promettre le recalibrage du 'QE'.
Et pourtant, il devrait avoir lieu en décembre, ce qui dope les 'bonos' espagnols sur la semaine écoulée (-10Pts de base) même s'ils se dégradent légèrement ce vendredi de +4Pts à 1,637%).
Les BTP italiens repassent de 1,456% à 1,50% et la seule embellie du jour bénéficie au '10 ans' portugais (-10Pts à 2,356%) après la désignation de Pedro Passos Coelho comme 1er ministre d'un nouveau gouvernement.
Peu de mouvement sur les Bunds qui affichent 0,51% contre 0,498% jeudi (et -4Pts de base hebdo) ou les OAT (qui se retendent à 0,85 contre 0,839% et finissent la semaine quasi stables).
Dégagements assez appuyés en revanche sur les Gilts britanniques qui subissent une remontée de 6Pts de base à 1,86%.
Mais les taux longs sont une chose et les taux courts en sont une autre: les variations n'ont pas été monolithiques (à la baisse) ce vendredi puisque le 2 ans espagnol s'est inscrit à -0,027% tandis son jumeau italien affichait -0,005%.
Les 2 ans allemand a inscrit en séance un plus bas rendement record de -0,346%.
La surprise du jour sera peut être à mettre au débit des T-Bonds qui se retendent de 3Pts et passent de 2,05%, à 2,0820%... en l'absence de statistiques économiques ou de déclarations invitant à redouter que Janet Yellen garde le cap d'une hausse de taux avant fin 2015 mercredi prochain à l'issue de l'avant dernier FOMC de la FED cette année.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Le patron de la BCE promet de recourir à tout son arsenal en décembre -alors que les marchés ne lui demandaient rien- et même à une arme dont il avait déclaré devoir se passer (l'abaissement des taux de dépôt de -0,2 à -0,3%).
Certes, la BCE n'a touché à rien... mais sa parole vaut un engagement ferme à fournir plus de liquidité d'une manière ou d'une autre aux marchés avant la fin de l'année.
L'impact de la communication des banques centrales sur les marchés est inversement proportionnel aux effets concrets et mesurables sur l'économie réelle.
Des effets voisins de zéro sur la croissance (qui ralentit selon les dires de Mario Draghi) et nuls sur l'inflation (25 ans d'échec au Japon, 8 ans d'échec aux Etats Unis).
Mr Draghi incrimine la baisse du pétrole cette année, alors que le baril n'a absolument pas varié depuis le début du 'QE' en mars dernier: la seule chose qui a changé, ce sont 60MdsE de plus par mois... et absolument aucun effet inflationniste -hors pétrole- n'est mesurable depuis 8 mois.
La conjoncture ne parait d'ailleurs pas si négative en Europe puisque l'indice PMI 'flash' composite de l'activité globale s'établit à 54 (contre 53,4 anticipé), en France le PMI global s'est redressé à 52,3 ce mois-ci, contre 51,9 en septembre.
En Allemagne, le 'flash' PMI Composite se redresse de 54,1 vers 54,5: il ne semblait donc pas y avoir de péril imminent sur la croissance et donc pas d'urgence à promettre le recalibrage du 'QE'.
Et pourtant, il devrait avoir lieu en décembre, ce qui dope les 'bonos' espagnols sur la semaine écoulée (-10Pts de base) même s'ils se dégradent légèrement ce vendredi de +4Pts à 1,637%).
Les BTP italiens repassent de 1,456% à 1,50% et la seule embellie du jour bénéficie au '10 ans' portugais (-10Pts à 2,356%) après la désignation de Pedro Passos Coelho comme 1er ministre d'un nouveau gouvernement.
Peu de mouvement sur les Bunds qui affichent 0,51% contre 0,498% jeudi (et -4Pts de base hebdo) ou les OAT (qui se retendent à 0,85 contre 0,839% et finissent la semaine quasi stables).
Dégagements assez appuyés en revanche sur les Gilts britanniques qui subissent une remontée de 6Pts de base à 1,86%.
Mais les taux longs sont une chose et les taux courts en sont une autre: les variations n'ont pas été monolithiques (à la baisse) ce vendredi puisque le 2 ans espagnol s'est inscrit à -0,027% tandis son jumeau italien affichait -0,005%.
Les 2 ans allemand a inscrit en séance un plus bas rendement record de -0,346%.
La surprise du jour sera peut être à mettre au débit des T-Bonds qui se retendent de 3Pts et passent de 2,05%, à 2,0820%... en l'absence de statistiques économiques ou de déclarations invitant à redouter que Janet Yellen garde le cap d'une hausse de taux avant fin 2015 mercredi prochain à l'issue de l'avant dernier FOMC de la FED cette année.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.