L'ensemble des bourses européennes est à la peine aujourd'hui, plombé par un PMI de la zone euro décevant et inquiétant.
Un nouvel indicateur macroéconomique préoccupant a donc été publié dans la matinée, entraînant un décrochage des places du Vieux Continent dans des proportions qui n'avaient pas encore été aperçues ce mois-ci.
A Paris, le CAC 40 cède ainsi 1,8% et est repassé - nettement - sous les 4.400 points à une demi-heure de la cloche, tandis que le DAX et le FTSE 100 se replient dans le même temps d'environ 1,3% chacun. La baisse est également marquée à Bruxelles (-0,9%), Madrid (-1,2%) et Milan (-1,1%).
Et pour cause : selon l'estimation 'flash' de l'institut Markit, l'indice PMI de la zone euro pour le mois de septembre est ressorti à 52,3 points, soit 0,2 point de moins que le mois dernier et, surtout, un plus bas de neuf mois.
Non anticipé par les économistes, ce ralentissement de la croissance dans le secteur privé ravive logiquement les craintes de voir l'économie de la région retomber en récession et pourrait donner à penser que les efforts déployés par la BCE pour relancer la croissance, quoique bien réels, sont insuffisants.
Tel est en tout cas l'avis de Chris Williamson, économiste en chef de Markit, qui redoute également un nouveau ralentissement pour le quatrième trimestre.
'Le niveau du PMI de la zone euro n'est pas celui d'une économie en stagnation, à plus forte raison en récession, mais il faudra plus qu'une stabilisation pour dissiper les doutes relatifs à la solidité de la reprise', estime pour sa part Bruno Cavalier, chef économiste d'Oddo Securities, selon lequel 'ces résultats vont maintenir une pression sur les responsables de la politique économique (BCE + gouvernements) pour reflater l'économie'.
'Il y a certes quelques raisons pour les opérateurs d'être inquiets pour le futur, mais l'ampleur de la correction d'aujourd'hui laisse penser qu'il y a derrière des motifs que nous ne connaissons pas', juge enfin William Nicholls de chez Capital Spreads.
Sur le front des valeurs, Tate & Lyle (LONDON:TATE) s'effondre de 16,5% à 614,2 pence à Londres après le lancement d'un avertissement sur résultats qui remet en cause les prévisions initiales sur l'exercice en cours.
Toujours sur le Footsie 100, WPP (LONDON:WPP) (-1,3% à 1.266 pence) s'est assuré via sa filiale GroupM une participation de 49% au capital de l'agence américaine Haworth Marketing + Media.
A Paris, Michelin (PARIS:MICP), deuxième plus forte baisse du CAC 40, abandonne de son côté 3,8% à 74,9 euros dans le sillage d'une interview aux Echos de son directeur financier, selon lequel que le géant clermontois des pneumatiques aura du mal à atteindre son objectif annuel de progression des volumes.
Air France (PARIS:AIRF) (-1% à 7,6 euros) surperforme en revanche le marché parisien alors que le PDG Alexandre de Juniac est en passe de plier devant la levée de boucliers des pilotes grévistes de la compagnie française face à son projet de développement de Transavia Europe.
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