Les Bourses européennes évoluent en baisse malgré les propos globalement rassurants du comité de politique monétaire de la Fed et une bonne première estimation du PIB américain au troisième trimestre qui, paradoxalement, inquiète les marchés. En termes de valeurs, la séance est marquée par de nombreuses publications contrastées voire décevantes.
Vers 16h15, le DAX, pénalisé égalisement par les avertissement sur résultats de Linde et de Lufthansa, se replie d'environ 0,6%. Le FTSE 100 recule pour sa part de 0,2%, tandis que le FTSE MIB (Milan) et l'IBEX 35 (Madrid) cèdent tous deux environ 0,8%. A Amsterdam, l'AEX est stable, alors qu'à Zürich et Paris le SMI et le CAC 40 progressent maintenant de 0,4 et 0,5%.
Principale statistique macroéconomique du jour et même de la semaine, la croissance aux Etats-Unis a été évaluée par le Département du Commerce à 3,5% au troisième trimestre en première estimation, après +4,6% sur la période avril-juin. Les économistes étaient moins optimistes, tablant sur un PIB en hausse d'environ 3%.
Cette statistique a logiquement rélégué au second plan des chiffres hebdomadaires du chômage légèrement décevants (287.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 25 octobre, après 284.000 et contre 285.000 escomptés).
Quoiqu'encourageante pour la croissance mondiale, elle a toutefois ravivé aux yeux de certains les craintes d'une remontée prochaine des taux de la Fed, quelques heures seulement après l'annonce par celle-ci de la fin de son programme d'assouplissement quantitatif lancé en septembre 2012 par Ben Bernanke, prédécesseur de Janet Yellen à la tête de l'institution.
Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a pourtant une nouvelle fois promis de laisser ses taux inchangés pendant 'une période de temps considérable', mais a 'quelque peu surpris par un ton plus fauconnier en ajoutant que si les progrès de l'inflation et de l'emploi s'accéléraient, une première hausse des taux 'pourrait intervenir plus tôt' que prévu', ont rapporté ce matin les équipes de Saxo Banque.
'Le ton du communiqué de la Fed est apparu plus ferme qu'attendu', ont corroboré les analystes de Barclays Bourse, selon lesquels cette dernière s'est 'clairement montrée prête à remonter ses taux plus rapidement que prévu si l'amélioration de la conjoncture économique le justifiait'.
Un discours 'à double tranchant' donc, difficilement dissociable du bon chiffre de la croissance américaine, et accueilli de façon mitigée par les opérateurs, lesquels ont par ailleurs pris connaissance ce matin d'une batterie de résultats globalement décevants sur le Vieux Continent.
Ainsi, à Francfort, Linde (XETRA:LING) décroche de 4,5% à environ 148,3 euros après l'abaissement de son objectif de marge pour 2014 et de ses prévisions à horizon 2016.
Malgré un bon troisième trimestre, Lufthansa (XETRA:LHAG) (-6,9% à 11,5 euros, plus forte baisse du Dax) a pour sa part revu à la baisse ses ambitions pour le prochain exercice
Bayer (XETRA:BAYGN) (+2,4% à 109,7 euros, deuxième plus forte progression du Dax derrière Volkswagen (XETRA:VOWG), qui a lui aussi publié des résultats trimestriels solides, en sus d'un maintien de ses prévision) a a contrario revu ses objectifs annuels à la hausse dans le sillage d'un troisième trimestre meilleur que prévu, porté par la vigueur de ses activités de sciences de la vie.
De son côté, Barclays (LONDON:BARC) prend 1,1% à 223 pence après la publication d'un profit imposable en hausse sur les neuf premiers mois de l'année grâce à la réduction de ses effectifs.
A Amsterdam, Royal Dutch Shell (AMS:RDSa) (+0,4% à 28,3 euros) a fait état d'un résultat net ajusté (au coût de remplacement, CCS, et hors éléments exceptionnels) de 5,8 milliards de dollars, en hausse de 31% sur un an.
Enfin, Alcatel-Lucent (PARIS:ALUA) (+14,8% à 2,3 euros) flambe après avoir l'annonce d'une réduction très substantielle de sa perte nette au troisième trimestre.
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