Les marché obligataires font également sauter les bouchons de champagne (surtout au 'Sud') alors que Mario Draghi a tenu depuis le sommet de La Vallette un discours ultra-accommodant.
C'est une surprise qui amène à se demander si la situation économique est à ce point dégradée, ou si la BCE manifeste une volonté de complaire aux marchés, lesquels ne s'attendaient à rien de spectaculaire aujourd'hui.
Les investisseurs repassent en mode 'risk on' et les gains les plus spectaculaires s'observent sur les 'bonos' espagnols (-15,5Pts de base à 1,596%), les BTP italiens (-15,2 à 1,456%), le '10 ans' portugais (-12,3 à 2,328%).
La fête est moins folle sur les Bunds (pas assez de risque) avec -7,5 à 0,498% ou les OAT (-9,5Pts de base à 0,839%).
Et stagnation complète sur les Gilts britanniques à 1,8% qui ne subissent aucun contrecoup positif de la spectaculaire inflexion du discours de la BCE.
Mario Draghi confirme que tous les outils de stimulation monétaire ont été évoqués lors des discussions entre les membres de la BCE, et y compris un abaissement du taux de prise en pension.
Un taux 'qui ne baissera plus', avait-il martelé lors des précédents sommets, cet outil étant de surcroît jugé peu efficace par les marchés.
Les déclarations de Christian Noyer en début de semaine concernant un 'QE' dont le 'calibrage' lui apparaissait adéquat et 'pas susceptible d'être revu dans l'immédiat' sont totalement contredites.
Comment Mr Noyer a t'il pu s'exprimer de cette façon -sachant que cela infléchirait profondément les anticipations du marché- s'il connaissait la teneur de la ligne officielle dévoilée ce jeudi ?
En revanche, Luis Maria Linde, le gouverneur de la banque centrale d'Espagne avait bien éclairé les marchés -mais n'avait pas été cru- en évoquant dès lundi une amplification ou une extension de 'QE', déjouant le consensus d'un maintien de la stratégie en place depuis mars dernier.
La BCE en déjouant les anticipations des marchés prend de vitesse la Bank of Japan s'apprête a amplifier son 'QE' à la fin du mois.
La BCE prend un coup d'avance dans la guerre des devises, ce qui place de surcroît la FED complètement en porte à faux si jamais elle avait encore l'intention de 'normaliser' sa politique monétaire.
La BCE 'force' en quelque sorte Janet Yellen à se déjuger et à reconnaitre qu'elle a raté la fenêtre de tir pour normaliser sa politique monétaire.
Et si la BCE se montre aussi ultra 'dovish', c'est officiellement parce que tous les voyants économiques clignotent au rouge, aussi bien celui de la croissance que celui de l'inflation (négative de -0,1% en septembre... 'mais elle remontera en 2016', un discours répété inlassablement mais sans jamais la moindre confirmation depuis 2010).
Les marchés 'oublient' donc que la conjoncture européenne se dégrade pour se réjouir de davantage d'injections monétaires et de taux toujours plus bas.
En ce qui concerne la chute de l'Euro, Mario Draghi continue de marteler que les parités de change ne font pas partie des objectifs de la BCE... mais si elle avait voulu faire dévisser l'Euro, elle ne s'y serait pas prise autrement.
Même si cela n'a plus aucune importance ni aucun impact sur la tendance, quelques chiffres ont été publiés aux US ce jeudi: le Département du Travail a dénombré 259.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 17 octobre, contre 256.000 au précédent pointage (chiffre révisé de 255.000) et les ventes de maisons neuves (+4,7% à 5,5 millions/an)atteignent leur plus haut niveau depuis l'été 2007.
Cela a bien peu d'impact sur les T-Bonds qui se détendent de 2Pts de base à 2,05%... un écart tellement insignifiant qu'on pourrait croire qu'il ne s'est rien passé sur les marchés de taux européens ce jeudi.
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C'est une surprise qui amène à se demander si la situation économique est à ce point dégradée, ou si la BCE manifeste une volonté de complaire aux marchés, lesquels ne s'attendaient à rien de spectaculaire aujourd'hui.
Les investisseurs repassent en mode 'risk on' et les gains les plus spectaculaires s'observent sur les 'bonos' espagnols (-15,5Pts de base à 1,596%), les BTP italiens (-15,2 à 1,456%), le '10 ans' portugais (-12,3 à 2,328%).
La fête est moins folle sur les Bunds (pas assez de risque) avec -7,5 à 0,498% ou les OAT (-9,5Pts de base à 0,839%).
Et stagnation complète sur les Gilts britanniques à 1,8% qui ne subissent aucun contrecoup positif de la spectaculaire inflexion du discours de la BCE.
Mario Draghi confirme que tous les outils de stimulation monétaire ont été évoqués lors des discussions entre les membres de la BCE, et y compris un abaissement du taux de prise en pension.
Un taux 'qui ne baissera plus', avait-il martelé lors des précédents sommets, cet outil étant de surcroît jugé peu efficace par les marchés.
Les déclarations de Christian Noyer en début de semaine concernant un 'QE' dont le 'calibrage' lui apparaissait adéquat et 'pas susceptible d'être revu dans l'immédiat' sont totalement contredites.
Comment Mr Noyer a t'il pu s'exprimer de cette façon -sachant que cela infléchirait profondément les anticipations du marché- s'il connaissait la teneur de la ligne officielle dévoilée ce jeudi ?
En revanche, Luis Maria Linde, le gouverneur de la banque centrale d'Espagne avait bien éclairé les marchés -mais n'avait pas été cru- en évoquant dès lundi une amplification ou une extension de 'QE', déjouant le consensus d'un maintien de la stratégie en place depuis mars dernier.
La BCE en déjouant les anticipations des marchés prend de vitesse la Bank of Japan s'apprête a amplifier son 'QE' à la fin du mois.
La BCE prend un coup d'avance dans la guerre des devises, ce qui place de surcroît la FED complètement en porte à faux si jamais elle avait encore l'intention de 'normaliser' sa politique monétaire.
La BCE 'force' en quelque sorte Janet Yellen à se déjuger et à reconnaitre qu'elle a raté la fenêtre de tir pour normaliser sa politique monétaire.
Et si la BCE se montre aussi ultra 'dovish', c'est officiellement parce que tous les voyants économiques clignotent au rouge, aussi bien celui de la croissance que celui de l'inflation (négative de -0,1% en septembre... 'mais elle remontera en 2016', un discours répété inlassablement mais sans jamais la moindre confirmation depuis 2010).
Les marchés 'oublient' donc que la conjoncture européenne se dégrade pour se réjouir de davantage d'injections monétaires et de taux toujours plus bas.
En ce qui concerne la chute de l'Euro, Mario Draghi continue de marteler que les parités de change ne font pas partie des objectifs de la BCE... mais si elle avait voulu faire dévisser l'Euro, elle ne s'y serait pas prise autrement.
Même si cela n'a plus aucune importance ni aucun impact sur la tendance, quelques chiffres ont été publiés aux US ce jeudi: le Département du Travail a dénombré 259.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 17 octobre, contre 256.000 au précédent pointage (chiffre révisé de 255.000) et les ventes de maisons neuves (+4,7% à 5,5 millions/an)atteignent leur plus haut niveau depuis l'été 2007.
Cela a bien peu d'impact sur les T-Bonds qui se détendent de 2Pts de base à 2,05%... un écart tellement insignifiant qu'on pourrait croire qu'il ne s'est rien passé sur les marchés de taux européens ce jeudi.
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