TOULOUSE (Reuters) - Correction de la date de l'examen d'une autre demande d'expulsion.
Le tribunal de grande instance d'Albi a ordonné mardi l'expulsion d'une partie des zadistes qui occupent le site du barrage controversé de Sivens, dans le Tarn, a-t-on appris auprès du conseil général du Tarn.
Le chantier du barrage de Sivens est à l'arrêt depuis le 26 octobre 2014, jour de la mort du jeune sympathisant écologiste Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lors d'affrontements entre les forces de l'ordre et des opposants au barrage.
La décision de mardi fait suite à une plainte en référé déposée par le département du Tarn, la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), maître d'oeuvre, ainsi que des riverains.
Le tribunal d'instance d'Albi examinera ce mercredi une autre demande d'expulsion qui concerne la "Métairie neuve", un bâtiment appartenant au Conseil général du Tarn, utilisé comme dortoir par les zadistes.
Cette première décision de justice intervient dans un climat de tension entre les opposants au projet de retenue installés sur le site depuis octobre 2013, dont ils ont fait une "zone à défendre" et les "pro-barrages" qui demandent depuis plusieurs mois leur expulsion. Elle ne devrait cependant pas être effective avant le début du mois de mars.
Le 16 janvier, tout en annonçant que le projet initial de barrage-réservoir n'était "plus d'actualité", la ministre de l'Écologie Ségolène Royal avait indiqué que l'expulsion des zadistes n'interviendrait pas avant que le Conseil général du Tarn rende sa décision le 6 mars prochain.
Lors de ce vote, l'assemblée départementale devra en effet choisir l'une des deux "solutions techniques" proposées par les experts du ministère de l'Ecologie, à savoir un réservoir plus modeste sur le site de Sivens, situé 330 mètres en amont du projet initial, ou une "alternative" comprenant un ensemble de trois retenues, une à Sivens et deux autres non loin.
Entre ces "deux solutions imposées par l'Etat", le département du Tarn a d'ores et déjà montré sa préférence pour "celle de la retenue d'eau sur le site de Sivens".
Elle reste selon lui "la moins coûteuse et la plus efficace pour répondre aux besoins du territoire et utiliser au mieux les acquisitions foncières et travaux déjà réalisés".
(Johanna Decorse, édité par Gérard Bon)