PARIS (Reuters) - Les dernières propositions de Veolia (PA:VIE) n'apportent pas d'éléments très nouveaux, a estimé mardi le président du conseil d'administration de Suez (PA:SEVI), Philippe Varin, lors d'une audition au Sénat.
Veolia s'est engagé mardi à déposer une offre d'achat sur l'ensemble du capital de Suez qu'il ne détient pas encore dès que le conseil d'administration de sa cible aura donné son aval à ce projet et aura désactivé le dispositif empêchant la cession de l'activité Eau en France de Suez.
Alors que Veolia envisageait précédemment de déposer son offre au plus tard lors de l'obtention des autorisations réglementaires nécessaires, soit dans un délai de 12 à 18 mois, ce nouvel engagement pris par le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets met un peu plus la pression sur le conseil d'administration de sa cible, qui rejette fermement ses avances et toute forme de dialogue.
"Ce que vous voyez-là aujourd’hui (…) n’apporte pas d’éléments très nouveaux par rapport à ce qui était dans le dernier communiqué du 5 octobre, c’est simplement la réaffirmation qu’une offre publique obligatoire est l’intention, avec les mêmes bémols et les mêmes incertitudes au fond pour nos actionnaires", a commenté Philippe Varin.
"Tant qu’on na pas reçu une offre formelle, tant qu’il n’y a pas de projet industriel, tant qu’on ne sait pas ce qu’il y a vraiment sur les remèdes et sur l’emploi, on ne peut pas avancer", a-t-il ajouté. "Si effectivement le train est lancé à grande vitesse et qu’on ne l’arrête pas, la négociation ne sera pas évidente", a-t-il poursuivi, reprenant une expression employée dans la matinée par le PDG de Veolia Antoine Frérot.
(Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)