COPENHAGUE (Reuters) - Carlsberg a fait état mardi d'une hausse plus marquée que prévu de son bénéfice trimestriel, à la faveur d'une augmentation des volumes de bière vendus en Europe occidentale et en Asie, qui ont presque totalement compensé une chute des ventes en Europe de l'Est.
Le brasseur danois, numéro quatre mondial du secteur, a également confirmé ses prévisions annuelles malgré la persistance des conditions difficiles en Russie et en Ukraine.
Sur les trois premiers mois de l'année, le résultat opérationnel avant élément exceptionnels de Carlsberg s'est établi à 661 millions de couronnes danoises (89 millions d'euros) contre 453 millions il y a un an et un consensus des analystes financiers interrogés par Reuters de 595 millions.
Le chiffre d'affaires du groupe a atteint 13,5 milliards de couronnes contre un consensus de 13,1 milliards.
Les ventes en volumes de sa division Europe de l'Est, sous le coup de la Russie et de l'Ukraine, ont reculé de 16%, ce qui se traduit par une baisse du chiffre d'affaires net de 30%, à 1,735 milliard de couronnes.
Le repli des ventes dans la région, qui s'explique aussi bien par le conflit en Ukraine que par la chute du rouble, induit une diminution au niveau du groupe de 1%.
Carslberg, qui note dans son rapport annuel que les conditions en Russie et en Ukraine exerceront une "pression significative" sur les performances d'ensemble du groupe, a déjà fermé deux brasseries en Russie, diminuant sa capacité de production dans le pays de 15%.
C'est la dernière fois que Carslberg publie des résultats sous la houlette de son actuel directeur général Jorgen Buhl Rasmussen, 60 ans, qui a demandé en début d'année au conseil à occuper des postes non-exécutifs au sein du brasseur.
Il sera remplacé le mois prochain par le néerlandais Cees 't Hart, débauché du groupe laitier FrieslandCampina.
(Alexander Tange, Benoît Van Overstraeten pour le service français)