Le président de l'Eurogroupe et ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem a indiqué vendredi ne pas être favorable à une présidence "à temps plein", proposée jeudi par Paris et Berlin, a rapporté la télévision publique néerlandaise NOS.
En déplacement à Athènes, M. Dijsselbloem a dit à la NOS, qui le cite sur son site internet, être opposé à la création d'un nouvel institut européen, à savoir un gouvernement économique de la zone euro mené par le président de l'Eurogroupe.
Il a également dit, à titre personnel, ne pas être intéressé par cette fonction si celle-ci devait être créée et opterait pour la fonction de ministre de son pays s'il devait faire un choix à la fin de son mandat, dans un an et demi, à la tête du groupe rassemblant les ministres des Finances de la zone euro, poste qu'il occupe depuis le 21 janvier.
L'Eurogroupe est la réunion informelle, une fois par mois, des ministres des Finances de la zone euro.
Lors d'une conférence de presse à Paris avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande avait affirmé jeudi que la France et l'Allemagne étaient d'accord pour qu'il y ait désormais un président de l'Eurogroupe "à temps plein" avec des moyens renforcés et qu'il y ait plus de sommets de la zone euro.
Ce président "pourrait être mandaté par les ministres de la zone euro pour favoriser l'action dans le domaine de l'emploi, de la recherche ou de l'industrie", avait précisé François Hollande.
"Ce n'est pas à l'ordre du jour, le gouvernement néerlandais n'est pas favorable à un institut supplémentaire", a soutenu Simone Boitelle, porte-parole de M. Dijsselbloem, dans un courriel à l'AFP.