PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont ouvert sans grand changement mercredi, reprenant leur souffle après avoir salué les résultats du premier tour de la présidentielle française, et alors que la séance est animée par de multiples publications de résultats d'entreprises.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,03% à 2.576,22 points vers 07h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,08% et à Londres, le FTSE perd 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,24%, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 se replient de 0,12%.
Les investisseurs doivent digérer une salve de publications de résultats et de chiffres d'affaires d'entreprises en Europe, et notamment à Paris. En tête, et de loin, du CAC 40 et du Stoxx 600, Kering (PA:PRTP) s'envole de plus de 9% après avoir fait état d'une croissance de son chiffre d'affaires supérieure à toutes les attentes pour le premier trimestre.
L'envolée de Kering dope l'ensemble du secteur du luxe et plus généralement de la distribution, l'indice Stoxx 600 du compartiment (+0,7%) signant la plus forte progression en Europe.
A contrario, BIC (PA:BICP) accuse le plus fort repli du Stoxx 600, sur une chute de 10%, alors que fabricant de stylos, rasoirs et briquets a connu un faible premier trimestre.
D'abord mal orienté, Credit Suisse gagne 2,75% après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et l'annonce d'une augmentation de capital de 4 milliards d'euros qui était attendue par le marché.
Une nouvelle salve de résultats est aussi attendue cet après-midi aux Etats-Unis, avec les annonces en particulier de Boeing (NYSE:BA) et d'Amazon (NASDAQ:AMZN). La saison trimestrielle des "Corporate America" a d'ailleurs permis à Wall Street de terminer en nette hausse mardi.
Au-delà de l'actualité microéconomique, les investisseurs seront attentifs aux annonces promises mercredi par l'administration Trump sur son projet d'une grande réforme fiscale.
Le président américain entend fortement réduire le taux d'imposition des entreprises et proposer un important rabais fiscal aux multinationales qui rapatrient aux Etats-Unis des bénéfices réalisés à l'étranger, ont indiqué mardi des responsables.
La fin de semaine s'annonce par ailleurs chargée avec, jeudi, les décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon (BoJ), avant la publication vendredi de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le premier trimestre.
Les opérateurs de marché gardent aussi un oeil sur les négociations en cours au Congrès américain pour adopter un budget d'ici à vendredi, sous peine de "shutdown" des administrations fédérales américaines.
Les attentes autour de la réunion de politique monétaire de la BCE ont déjà eu des effets sur l'euro, qui reste ferme face au billet vert, à plus de 1,09 dollar. D'après plusieurs sources liées à l'institut monétaire, la BCE pourrait infléchir son discours en juin pour tenir compte de l'amélioration des perspectives de l'économie de la zone euro.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 1,1%, à un plus haut depuis plus d'un mois, favorisée par le repli du yen alors que les investisseurs délaissent les actifs refuges. La devise nippone recule de 0,2% face au dollar, à 111,26 yens.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut évoluent en baisse, pénalisés par la publication du rapport de l'American Petroleum Institute (API) qui a montré une hausse des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sont attendus dans la journée.
(Blandine Hénault, édité par Patrick Vignal)