Les Bourses européennes se sont envolées mardi à la clôture, portées par des espoirs de mesures politiques musclées pour résoudre la crise de la dette en zone euro et par une flambée des actions des grandes banques.
A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a bondi de 5,74% et est repassé au dessus du seuil des 3.000 points pour la première fois depuis la mi-septembre.
A Francfort, l'indice Dax a terminé sur un bond de 5,29% et à Londres, le Footsie-100 a pris 4,02%. Milan a gagné 4,90%, Madrid 4,03%, la Bourse suisse 3,03%, Vienne 5,66%.
Vers 15H55 GMT à New York, le Dow Jones prenait 2,30% et le Nasdaq 2,07%.
Partout en Europe, les valeurs bancaires ont bondi. En France, BNP Paribas a gagné 14,15%, Société générale 16,81%, Crédit Agricole 13,10%. En Italie, Banca Popolare di Milano a terminé en hausse de 12,16% et UBI Banca de 7,14%. La banque espagnole BBVA a pris 5,89%, la portugaise BPI 7,42%.
Dès l'ouverture, les marchés ont été portés par l'espoir d'une intervention des dirigeants européens pour muscler le FESF, le Fonds de secours européen dont les ressources sont jusqu'ici limitées à 440 milliards d'euros. Les démentis vigoureux de l'Allemagne -dont le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a même qualifié l'idée de "stupide"- n'y ont rien fait.
Selon une source gouvernementale française, des "décisions fortes sur la Grèce et les banques" pourraient bien être prises après l'adoption attendue jeudi du plan de sauvetage européen du 21 juillet par le parlement allemand.
"Ce qui est positif, c'est qu'on discute enfin de la manière avec laquelle on peut mettre un peu d'ordre et stabiliser la crise même si ça ne veut pas dire qu'on a trouvé la méthode durable pour y parvenir", a commenté René Defossez, chez Natixis.
Il y a "de grands espoirs que l'on soit engagé sur le bon chemin vers la résolution de la crise de la dette en Europe", a estimé lui aussi Jürgen Graf, de LBBW à Francfort.
Beaucoup d'analystes restaient toutefois prudents et prédisaient que la volatilité persisterait sur les marchés mondiaux dans les prochaines semaines. "Profitez de ce que le marché vous donne aujourd'hui, mais n'oubliez pas que tout peut être parti demain ou le jour suivant si les dirigeants se remettent à ne pas être sérieux", ont ainsi conseillé les économistes du site d'analyse financière Briefing.com.