Le PDG de General Electric (NYSE:GE) Jeffrey Immelt s'est dit mercredi confiant d'obtenir le feu vert de l'Europe au rachat pour 12 milliards d'euros du pôle énergie du français Alstom (PARIS:ALSO).
"Nous aimons cette transaction. Il y a beaucoup de synergies entre les deux groupes et nous sommes confiants sur le fait qu'elle va être approuvée", a déclaré M. Immelt à des investisseurs à Longboat Key en Floride (sud-est).
Il a toutefois regretté que la décision des autorités de la concurrence européennes tarde à tomber, expliquant que cette incertitude pèse sur Alstom qui en pâtit en Bourse.
Cette opération est "bonne pour GE, pour l'Europe et pour Alstom", a-t-il ajouté, soulignant qu'elle avait déjà été approuvée par d'autres régulateurs à travers le monde.
La Commission européenne, gardienne de la concurrence au sein de l'Union, a repoussé jusqu'au 21 août sa décision. Elle a ouvert une enquête approfondie sur ce projet de fusion en février et a déjà fait part de ses craintes sur le marché des turbines à gaz de haute puissance. Celui-ci ne compte que quatre concurrents au niveau mondial: GE, Alstom, Siemens et Mitsubishi Hitachi Power Systems (MHPS).
Jeffrey Immelt a réaffirmé mercredi que le groupe, qui a fait d'Alstom la pièce maîtresse pour son retour à ses racines industrielles, était prêt à des concessions dont une cession de ses brevets mais "rien qui impacte ses revenus".
GE a également relevé le montant des synergies que va générer cette fusion. Ces économies de coûts s'élèvent désormais à 3 milliards de dollars contre 1,2 milliard de dollars annoncé en mai 2014.
Le conglomérat américain a par ailleurs porté à 100 milliards de dollars ses cessions d'actifs contre 90 milliards auparavant.
Le calendrier de ces cessions, qui concernent surtout ses activités financières et bancaires logées dans GE Capital, prévoit une finalisation des opérations d'ici 2017. Mais GE a dit mercredi que le plus gros serait effectué d'ici 2016.
Il compte redistribuer le produit de toutes ces cessions à ses actionnaires.