L'indice S&P 500 (SPX) a enregistré sa quatrième baisse hebdomadaire consécutive après avoir chuté de 0,7 % la semaine dernière. L'indice a atteint son niveau le plus bas depuis la fin du mois de mai, les actions ayant réagi à une nouvelle chute du marché obligataire.
L'indice Nasdaq Composite Index (IXIC) a terminé la semaine stable, bien qu'il ait également plongé sous la barre des 13 000 pour la première fois en 4 mois. Enfin, l'indice Dow Jones Industrial Average (DJI) a chuté de 1,3 % après avoir testé un important support quotidien dans le contexte de la moyenne mobile 100.
"Nous ne sommes pas surpris par le message selon lequel le taux directeur pourrait rester élevé plus longtemps. Cependant, nous ne sommes pas non plus convaincus que la Fed devra encore resserrer sa politique à ce stade. C'est plutôt le temps, et non de nouvelles hausses de taux, qui est nécessaire pour que l'inflation se rapproche de l'objectif. En d'autres termes, il se peut qu'il y ait plus d'aboiements que de morsures à partir de maintenant. Quoi qu'il en soit, ces aboiements ont fait grimper les taux et baisser les actions, une réaction qui, selon nous, pourrait créer une opportunité", ont déclaré les stratèges en investissement d'Edward Jones.
Le quatrième trimestre est arrivé
Les opérateurs entament le dernier trimestre de l'année 2023 en se concentrant sur les publications économiques qui pourraient donner le ton pour le reste de l'année. S'ils espèrent des données positives, le discours de la banque centrale reste crucial, en particulier dans le contexte des efforts continus pour contrôler l'inflation.
Les rendements des bons du Trésor jouent un rôle essentiel dans le sentiment du marché, et les données économiques américaines à analyser sont nombreuses. Des rapports clés tels que l'indice ISM, les chiffres de l'emploi ADP (EPA:ADP), les commandes d'usines américaines, les emplois non agricoles et les salaires horaires seront examinés de près afin de valider la position optimiste de la Réserve fédérale.
Les données récentes ont indiqué un ralentissement de la consommation américaine et la flambée des prix du pétrole devrait avoir un impact.
Cette semaine sera également marquée par des discours de responsables de la Réserve fédérale de tous horizons, dont le président Jerome Powell. Les marchés obligataires intégrant déjà des mesures de resserrement, ces discours seront suivis de près. Tout indice d'un ton dovish pourrait potentiellement inverser certains des récents mouvements du marché obligataire.
À l'approche de la saison des résultats du troisième trimestre, les analystes FactSet ont noté qu'un nombre record (116) de sociétés du S&P 500 ont publié des prévisions de BPA pour le troisième trimestre.
64 % des entreprises du S&P 500 ont publié des prévisions de BPA négatives, ce qui est plus élevé que la moyenne sur cinq ans (59 %), mais conforme à la moyenne sur dix ans (64 %). Le nombre d'entreprises ayant émis des prévisions de BPA négatives est supérieur à la moyenne sur 5 ans (58) et à la moyenne sur 10 ans (63).
Au total, 116 sociétés du S&P 500 ont publié des prévisions de BPA pour le troisième trimestre, ce qui est supérieur à la moyenne quinquennale de 97 et à la moyenne décennale de 99.
Ce que les analystes disent des actions américaines
Edward Jones : "Nous nous attendons à ce que les marchés subissent des épisodes d'anxiété, provoqués par des incertitudes temporaires, comme la fermeture du gouvernement, ainsi que des défis plus structurels, comme les taux d'intérêt élevés qui pèsent sur l'économie et les prix des actions. Cela dit, nous pensons que cette correction naissante sur les marchés offrira des opportunités intéressantes, car nous pensons que la tendance générale à la hausse des actions reste intacte."
RBC : "L'optimisme net de l'enquête AAII, qui a fortement chuté depuis la mi-août, n'est toujours pas revenu à des niveaux qui indiqueraient que le pessimisme des investisseurs est devenu trop extrême."
BofA : "Bien que les rendements du quatrième trimestre soient souvent solides pour le SPX, le mois d'octobre est connu pour ses fortes baisses intra-mensuelles. La rupture en dessous de 4335-4325 est baissière pour le mois d'octobre et suggère un risque sur le SPX jusqu'à la zone des 4200 (MA 200 jours en hausse, point de rupture de juin et retracement de 50%), ce qui signifie que nous favorisons une baisse du plus bas de la semaine dernière à 4238. La prochaine résistance se situe entre 4375 et 4402 (écart baissier du 21 septembre et hausse de la moyenne mobile sur 100 jours). Le prochain support est 4114 (retracement de 61,8%)."
Citi : Nous préconisons une approche de type "barbell" pour acheter le récent repli des actions américaines. Conformément à notre appel à acheter de la croissance sur les replis, le secteur des technologies est porté à OW. Notre portefeuille Q4 SIGN est de plus en plus surpondéré en croissance et moins en cyclique. Les valeurs industrielles se distinguent parmi les valeurs cycliques."
JPMorgan (NYSE:JPM) : "Malgré une certaine faiblesse récente, où le RSI du SPX est devenu techniquement survendu, nous pensons que le rapport risque/récompense des actions reste difficile. Les divergences entre le ralentissement de l'activité et les prix élevés des actions, ainsi que les données internes du marché, qui se sont creusées au cours de l'été, commencent à se résorber, mais il reste encore du chemin à parcourir."
Morgan Stanley (NYSE:MS) : "Les investisseurs en actions devraient éviter de se tourner vers les valeurs gagnantes de début de cycle comme les biens de consommation cycliques, les secteurs liés au logement et sensibles aux taux d'intérêt, et les petites capitalisations. Au lieu de cela, nous pensons qu'une barre de croissance/qualité défensive à grande capitalisation avec des gagnants cycliques de fin de cycle comme l'énergie et l'industrie devrait surperformer."