(Reuters) - Marvell Technology Group a annoncé lundi son intention de racheter son concurrent Cavium pour environ six milliards de dollars (5,1 milliards d'euros), le fabricant américain de puces cherchant à se développer dans le secteur des équipements de réseaux.
Le titre Cavium, qui devrait ouvrir à un niveau record, prend 7,7% à 81,69 dollars dans les échanges d'avant-Bourse à New York, tandis que l'action Marvell est légèrement en baisse.
Marvell propose 80 dollars par action Cavium, soit une prime de 11% par rapport au cours de clôture de vendredi et de 17% par rapport à celui du 3 novembre, date où le Wall Street Journal avait fait état d'une éventuelle transaction.
La capitalisation boursière de Marvell s'élève à 10 milliards de dollars et celle de Cavium à 5,2 milliards de dollars. Le titre de ce dernier a bondi de plus de 10% depuis l'annonce le 3 novembre.
Le directeur général de Marvell, Matt Murphy, qui a pris ses fonctions l'an dernier, s'est lancé dans une restructuration à coups de suppressions d'emplois et dans le but de pénétrer sur de nouveaux secteurs comme les centres de données et les communications sans fil.
"C'est une association passionnante de deux sociétés très complémentaires, qui pèsent ensemble plus que la somme des deux", a déclaré Matt Murphy dans un communiqué.
Marvell financera cet achat via de la dette à hauteur de 1,75 milliard de dollars, et le reste en cash.
Goldman Sachs (NYSE:GS) & Co est la banque conseil de Marvell, tandis que Cavium a choisi Qatalyst Partners et J.P.Morgan Securities.
Basé à San José, en Californie, Cavium produit des processeurs pour les réseaux, la sécurité, les serveurs et les commutateurs. L'an dernier, la société a acquis QLogic Corp, un fabricant de dispositifs d'interface pour les réseaux de stockage, pour environ 1,3 milliard de dollars.
Le secteur des semi-conducteurs connaît un vaste mouvement de consolidation depuis plus d'un an.
Le 13 novembre, le conseil d'administration de Qualcomm (NASDAQ:QCOM) a rejeté l'offre de rachat formulée par Broadcom (NASDAQ:AVGO) pour 103 milliards de dollars, jugeant que cette proposition la sous-valorisait fortement et ferait face à des obstacles réglementaires.
(Sonam Rai à Bangalore et Liana B. Baker à New York; Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20171120T133720+0000