par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes progressent à mi-séance mardi dans le sillage du rebond des marchés chinois et Wall Street est attendue dans le vert, le sentiment général de marché profitant de l'absence de nouveau signe de tension entre les Etats-Unis et la Chine, Washington concentrant pour l'instant ses attaques sur l'Iran.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,83% à 5.522,76 points vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,92% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,92%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,7%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,78% et le Stoxx 600 de 0,64%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% environ. Lundi, l'indice américain Standard & Poor's a inscrit sa meilleure clôture depuis la fin janvier et il n'est plus qu'à 0,8% de son record du 26 janvier. Quant à l'indice Vix de volatilité du CBOE, il est retombé tout près des 11 points, son plus bas niveau depuis six mois et demi.
En Chine, la séance du jour a été marquée par un net rebond des actions: l'indice SSE Composite de Shanghai a repris 2,74%, sa meilleure performance depuis mai 2016, après un repli de près de 6% sur les quatre dernières séances.
Profitant de ce rebond, l'indice mondial MSCI, qui regroupe 47 marchés développés et émergents, s'adjuge 0,39%.
Alors que les nouveaux échanges de menaces commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont ravivé l'inquiétude sur les marchés ces derniers jours, l'entrée en vigueur à 00h01, heure de Washington (04h01 GMT), de sanctions américaines visant entre autres les transactions en dollars et le secteur automobile en Iran, a été accueillie dans le calme.
"Les investisseurs ne semblent toujours pas préoccupés par les sanctions américaines à l'encontre de l'Iran et potentiellement par des effets collatéraux qui pourraient toucher les entreprises commerçant avec la République islamique", constate ainsi John Plassard, de Mirabaud Securities.
Dans son premier message du jour sur Twitter (NYSE:TWTR), le président américain, Donald Trump, a prévenu que "quiconque fera des affaires avec l'Iran n'en fera plus avec les Etats-Unis" et rappelé qu'une nouvelle vague de sanctions visant Téhéran était prévue en novembre.
LES RÉSULTATS D'UNICREDIT SALUÉS, CEUX DE COMMERZBANK SANCTIONNÉS
En Europe, la hausse du jour profite en premier lieu au compartiment des matières premières, dont l'indice Stoxx prend 2,35%. A Paris, ArcelorMittal (AS:MT) gagne 3,08%, la meilleure performance du CAC 40.
Le Stoxx de l'automobile prend 1,17%, celui du pétrole et du gaz 1,48%.
Le secteur bancaire s'adjuge 0,54%, tiré entre autres par UniCredit, qui gagne 2,71% après des résultats attestant de progrès rapide dans la mise en oeuvre du plan de restructuration.
Commerzbank (DE:CBKG) (-2,21%) est en revanche sanctionnée après avoir annoncé s'attendre à des coûts supérieurs aux prévisions et évoqué une concurrence "intense" sur le marché de la banque d'entreprise.
Parmi les baisses marquantes du jour liées aux publications de résultats, le spécialiste allemand du commerce en ligne Zalando perd 6,98% et le joaillier danois Pandora chute de 21,09%, l'un et l'autre ayant abaissé leurs prévisions.
A Paris, Atos (PA:ATOS) cède 9,32%, la plus forte baisse du SBF 120, après un abaissement de recommandation de Crédit Suisse (SIX:CSGN).
Sur le marché des changes, le dollar cède 0,28% face à un panier de devises de référence, ce qui permet à l'euro de remonter à plus de 1,1590 dollar.
La monnaie unique n'a pas souffert de deux nouveaux indicateurs économiques allemands inférieurs aux attentes, ceux de la balance commerciale et de la production industrielle.
Le pétrole, lui, poursuit sa hausse, logique après les sanctions contre l'Iran: le Brent a repassé le seuil des 74,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se rapproche de celui des 70 dollars.
Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement du Bund allemand à dix ans oscille autour de 0,4% et son équivalent américain reste proche de 2,95% mais le fait notable du jour est l'amplification du retour en grâce des obligations italiennes: le dix ans reflue de plus de 2,5 points de base, le deux ans de près de cinq points.
(Édité par Benoît Van Overstraeten)