Investing.com -- L'action Rémy Cointreau (EPA : EPA:RCOP) a chuté jeudi en début de séance après que le géant français des spiritueux ait déclaré s'attendre à un ralentissement de la croissance au cours du second semestre de son exercice fiscal.
Le PDG Eric Vallat a déclaré que les six mois jusqu'à mars montreront probablement un "retour à une consommation normale dans l'ère post-covid".
En termes absolus, la société s'attend à ce que la consommation soit bien supérieure aux niveaux d'avant le COVID, mais M. Vallat a prévenu que la croissance explosive de la société au cours des deux dernières années rendra les comparaisons difficiles. Il a néanmoins réitéré les prévisions de la société pour l'ensemble de l'année, affirmant que Rémy était en avance sur ses objectifs stratégiques.
L'action Rémy Cointreau a chuté de plus de 3 % à l'ouverture avant de réduire ses pertes pour s'échanger à moins de 1 % à 4 h 05 ET (9 h 05 GMT). L'action avait plus que doublé pendant la pandémie, les consommateurs enfermés se consolant avec de petits luxes pour compenser la perte d'autres opportunités de dépenses. Elle a conservé plus de la moitié de ces gains malgré la forte baisse des actions cette année.
La société a été en mesure de faire passer des hausses de prix considérables, de plus de 11 % sur l'année au premier semestre, un autre indicateur de la proportion de l'inflation des prix à la consommation de cette année qui est due à l'expansion des marges plutôt qu'à d'autres facteurs. Malgré les hausses de prix, les volumes de vente ont augmenté de 9,7 %, soit une hausse totale de 21 % des ventes organiques.
La dépréciation de l' euro a également constitué un puissant vent arrière, ajoutant plus de 48 millions d'euros aux ventes déclarées et augmentant sa marge opérationnelle de 2,2 points de pourcentage. Sur l'ensemble de l'année, la société a déclaré qu'elle s'attendait à ce que les facteurs de change ajoutent entre 110 et 120 millions d'euros aux ventes et entre 55 et 60 millions d'euros au bénéfice d'exploitation.
Les fluctuations des taux de change ont représenté plus de la moitié de l'augmentation globale de 3,8 points des marges. Le reste de l'amélioration provient en grande partie de la suspension temporaire des dépenses de marketing en Chine, la société craignant que les consommateurs ne soient pas en mesure d'y répondre dans un environnement de blocages localisés répétés en raison du COVID-19.
Le bénéfice net a augmenté de 67% à 224M€, tandis que le bénéfice par action a progressé de 65% à 4,40€.
Par Geoffrey Smith