Investing.com - Le conseil d'administration de Robinhood (NASDAQ:HOOD) a autorisé un plan de rachat de la participation de Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, d'une valeur de plus d'un demi-milliard de dollars dans la société.
La société de courtage en ligne rachètera ainsi pour plus de 575 millions de dollars de ses propres actions, initialement achetées par Bankman-Fried en mai de l'année dernière par l'intermédiaire d'Emergent Fidelity Technologies - dont Bankman-Fried est l'unique directeur et l'actionnaire majoritaire.
"Sur le front de la gestion du capital, notre conseil d'administration nous a autorisés à poursuivre le rachat de la plupart ou de la totalité de nos actions qu'Emergent Fidelity Technologies a achetées en mai 2022", a déclaré Jason Warnick, directeur financier de Robinhood Markets , dans un communiqué publié mercredi.
"L'achat d'actions proposé souligne la confiance que le conseil d'administration et l'équipe de direction ont dans notre entreprise", a-t-il ajouté.
Emergent et Bankman-Fried ont révélé une participation de 7,6 % dans Robinhood l'année dernière, lorsque le milliardaire de l'époque a payé 648 millions de dollars pour environ 55 millions d'actions. À la clôture de la bourse mercredi, l'action Robinhood s'échangeait à 10,47 $, portant le montant total des actions détenues par le fondateur de FTX disgracié à 575,8 millions de dollars.
La participation de Bankman-Fried dans Robinhood a été au cœur d'une bataille juridique à quatre entre lui-même, les nouveaux patrons de FTX, la société de prêt de crypto-monnaies BlockFi et le créancier de FTX Yantan Ben Shimon. Toutes les parties ont revendiqué la participation d'Emergent dans Robinhood.
Le conflit a été déclenché après l'implosion spectaculaire de FTX en novembre dernier, qui a fait trembler toute l'industrie des crypto-monnaies. En janvier, le ministère américain de la Justice a saisi les actions de Bankman-Fried, estimant qu'elles "constituent des biens impliqués dans des violations."
Bankman-Fried a été inculpé de huit chefs d'accusation de fraude, notamment de blanchiment d'argent, et de violations du financement des campagnes électorales - tous passibles d'une peine maximale de 115 ans de prison. Il est actuellement assigné à résidence dans la maison de ses parents après avoir plaidé non coupable aux accusations portées contre lui.