MILAN (Reuters) - Un rejet par l'Italie du référendum sur la réforme constitutionnelle prévu dimanche sera sans conséquence sur les finances publiques mais il est possible qu'il y ait "turbulence sur les marchés pendant 48 heures", a déclaré le ministre italien de l'Economie, Pier Carlo Padoan, au quotidien Avvenire de vendredi.
Prié de dire si un vote "non" à la réforme du bicamérisme intégral rendrait plus difficile d'atteindre l'objectif de croissance fixé à 1% pour 2017 et nécessiterait en conséquence une loi de finances rectificative, Pier Carlo Padoan a répondu : "non, je ne vois pas de conséquence d'un vote non sur les finances publiques".
Le ministre ne voit pas de risque de "séisme financier" lié au scrutin référendaire mais les marchés risquent toutefois d'être déboussolés pendant deux jours.
"Puis, comme avec le Brexit, le brouillard se dissipera et ce sera le retour à la normale", déclare le ministre.
En ce qui concerne les banques italiennes, il n'y a pas de risque systémique et les analystes financiers estiment qu'un rejet de la réforme du Sénat est déjà pris en compte dans les cours de Bourse. Donc, un vote "oui" ne pourra être qu'une bonne nouvelle.
"Si un scénario différent devait avoir lieu, nous verrons si une quelconque intervention est nécessaire", ajoute le ministre.
Interrogé sur la banque en difficulté Banca Monte dei Paschi, Pier Carlo Padoan estime qu'elle redeviendra "compétitive" une fois son augmentation de capital réalisée.
(Stephen Jewkes; Danielle Rouquié pour le service français)