par Caroline Valetkevitch
NEW YORK (Reuters) - Les valeurs de l'énergie, portées par le vif redressement des cours du pétrole, et Wal-Mart, dopé par ses résultats, ont permis jeudi à la Bourse de New York de finir laborieusement en légère hausse.
L'indice Dow Jones a pris 23,76 points, soit 0,13%, à 18.597,70 après avoir été longtemps dans le rouge. Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a gagné 4,80 points, soit 0,22%, à 2.187,02.
Le Nasdaq Composite a progressé de 11,49 points, soit 0,22%, à 5.240,15.
Après avoir rapidement effacé ses pertes liées au vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne le 23 juin, Wall Street plafonne aux alentours de ses niveaux record.
Le S&P-500 est ainsi quasiment au même niveau qu'il y a une dizaine de jours et sa progression depuis le début du mois d'août se limite à 0,6%.
Alors que les politiques monétaires accommodantes à travers le monde ont contribué à soutenir les marchés actions ces dernières semaines, les investisseurs peinent à déchiffrer les intentions de la Réserve fédérale américaine en ce qui concerne le calendrier de son resserrement monétaire.
Les responsables de la Fed restent divisés sur la nécessité de relever les taux d'intérêt dans un avenir proche, a montré le compte-rendu de leur réunion monétaire de juillet publié mercredi.
Cette hésitation apparente de la Réserve fédérale a contribué à affaiblir le dollar, tombé à un plus bas de près de huit semaines face à l'euro, à 1,1365 dollar, comme face à un panier de devises de référence, à 94,077. Le rendement à 10 ans des obligations du Trésor américain a lui aussi souffert, reculant à 1,531%.
"Le marché a été emmené par la Fed jusqu'à présent. Il traverse actuellement une phase durant laquelle il va se détourner de la Fed pour accorder plus d'importance à la capacité des entreprises à augmenter leurs revenus", dit Thomas Wilson, chez Brinker Capital.
CISCO DÉÇOIT
Ce sont justement des résultats trimestriels meilleurs que prévu qui ont permis à Wal-Mart de prendre 1,88% à 74,30 dollars, plus forte hausse du Dow Jones, après avoir même grimpé à un plus haut de 14 mois au-dessus des 75 dollars en début de séance. Le numéro un mondial de la grande distribution a relevé jeudi sa prévision de bénéfice annuel après un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, une bonne surprise qu'il explique en partie par les effets des augmentations de salaires accordées à une partie de son personnel.
NetApp s'est pour sa part envolé de 17,44% à 33,88 dollars, de loin la plus forte progression du S&P-500. Le fabricant d'équipements de stockage de données a lui aussi publié des résultats supérieurs aux attentes, ses efforts pour contracter ses coûts d'exploitation commençant à porter leurs fruits.
Les valeurs de l'énergie (+1,78%) ont été largement les plus dynamiques avec la poursuite de la remontée des cours du pétrole sur des espoirs d'action coordonnée des grands pays producteurs pour stabiliser le marché.
Parmi elles, Chesapeake (NYSE:CHK) s'est particulièrement illustrée avec un gain de 9,16% à 6,20 dollars à la suite d'un relèvement d'objectif de cours par Deutsche Bank (DE:DBKGn) et de l'annonce d'un achat d'actions par l'un des administrateurs de l'entreprise.
Toujours dans ce même secteur de l'énergie, Williams a bondi de 7,87% à 28,11 dollars à la suite d'une information de Reuters selon laquelle l'exploitant américain de gazoducs et d'oléoducs Enterprise Products Partners (-1,96%) a approché son concurrent en vue d'un rachat.
Du côté des baisses, Cisco a perdu 0,78% à 30,48 dollars. Le géant des équipements de réseaux, qui a annoncé 5.500 suppressions d'emplois, a livré une prévision de résultats qui a déçu les investisseurs.
Twitter a chuté de 5,8% à 19,00 dollars à la suite d'un abaissement de recommandation et d'objectif de cours de la part d'Evercore ISI.
(Avec Tanya Agrawal à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)