PARIS (Reuters) - François Hollande a fait samedi son retour au stade de France où s'est tenue sous haute surveillance la première rencontre depuis les attentats du 13 novembre, qui avaient visé le centre de Paris mais également les abords de l'enceinte sportive.
Le président français, venu assister au match de rugby France-Italie, était déjà présent au stade lors du match de football entre la France et l'Allemagne lorsqu'ont retenti trois explosions déclenchées par des kamikazes près des entrées.
"Je voulais revenir pour le premier événement sportif depuis ces terribles attentats, parce que la vie doit continuer, (...) parce nous ne devons rien céder, et en même temps être encore plus rigoureux sur le plan de la sécurité", a-t-il déclaré sur France 2 à la mi-temps.
Samedi, les spectateurs étaient fouillés à l'entrée, comme avant le 13 novembre, mais aussi avant d'accéder à l'esplanade autour de l'enceinte. Les véhicules étaient également inspectés avant d'entrer dans le parking réservé aux spectateurs.
Les attentats qui ont fait 130 morts - la plupart dans le centre de Paris - ont posé la question de la sécurité dans les stades, d'autant plus que le pays s'apprête à accueillir l'Euro 2016 de football, du 10 juin au 10 juillet.
"Nous avons voulu organiser l'Euro 2016 parce que nous avons toutes les capacités et nous allons le montrer", a dit François Hollande.
"Aujourd'hui, on connaît les menaces et elles valent d'ailleurs pour tous les pays. Nous, en France, nous avons la capacité, en termes de sécurité, en termes d'organisation, de faire un très bel événement avec l'Euro 2016", a-t-il ajouté.
Plusieurs rencontres de la compétition, dont le match d'ouverture et la finale, doivent avoir lieu au stade de France, qui peut accueillir un peu plus de 80.000 personnes.
(Simon Carraud, avec Julien Prétot à Saint-Denis, édité par Tangi Salaün)