PARIS (Reuters) - La droite était largement en tête face à un Front national en progression et un Parti socialiste en déroute dimanche soir à l'issue du premier tour de trois élections législatives partielles dans les Yvelines, l'Aisne et le Nord.
Le second tour se déroulera dimanche prochain.
Ces scrutins font suite aux démissions des Républicains Valérie Pécresse, élue présidente de la région Ile-de-France en décembre dernier, Xavier Bertrand, élu président du conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et Gérald Darmanin, élu vice-président de la même région.
Dans la deuxième circonscription des Yvelines, dont Valérie Pécresse était députée, le maire LR de Vélizy-Villacoublay Pascal Thévenot, soutenu par les centristes de l'UDI et du MoDem, a recueilli 46,05% des voix malgré deux candidatures dissidentes à droite (Benjamin Lacombe 9,56% et Didier Blanchard 4,32%), selon les résultats provisoires communiqués par la préfecture.
Le candidat PS se qualifie de justesse pour le second tour (12,5% des suffrages exprimés) avec seulement 12,98% des suffrages. Le candidat du Front national, Vincent Collo, 21 ans, responsable du FN de la jeunesse, obtient 9,38%.
Dans la deuxième circonscription de l'Aisne, dont Xavier Bertrand était l'élu, son dauphin Julien Dive, 31 ans, maire d'Itancourt, recueille 36,28% des voix devant la candidate du FN Sylvie Saillard (28,79%) et la candidate du PS Anne Ferreira qui n'obtient que 15,69% alors qu'elle avait failli battre Xavier Bertrand en 2012.
Dans la dixième circonscription du Nord, celle de Gérald Darmanin, le candidat des Républicains Vincent Ledoux est largement favori pour le second tour avec 46,84% face à la candidate du FN Virginie Rosez qui obtient 25,22%. Le candidat du PS, Alain Mezrag, est éliminé avec 11,24% dans une gauche éparpillée, selon la préfecture.
Les Républicains soulignent dimanche soir dans un communiqué les "résultats abyssaux" du Parti socialiste avec, selon leur décompte, un recul de 19 à 20 points par rapport à 2012.
"Face à cette nouvelle débâcle du PS, plus que jamais, les Républicains sont la seule force politique capable d’incarner l’alternance attendue par nos concitoyens", déclare le parti dans un communiqué.
Le Front national se réjouit pour sa part de résultats qui "confirment la puissante lame de fond patriote déjà constatée aux européennes, aux départementales et aux régionales".
"Par rapport à 2012, l'ex-UMP se maintient ou se tasse, mais, contrairement au Front national, ne bénéficie pas de l'effondrement de la gauche", déclare le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, dans un communiqué.
(Sophie Louet)