PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses de Paris et Londres ont réduit leurs gains mercredi en clôture, une série de bons indicateurs économiques américains étant venus alimenter les anticipations de hausse des taux de la Réserve fédérale en décembre, une possibilité d'ailleurs évoquée par la présidente de la banque centrale, Janet Yellen, lors d'une audition au Congrès.
Francfort a pour sa part terminé dans le rouge, plombée par les nouveaux rebondissements du scandale Volkswagen (DE:VOWG).
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,25% (12,11 points) à 4.948,29 points et le Footsie britannique a pris 0,46% alors que le Dax allemand a perdu 0,97%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,1% et le FTSEurofirst 300 a gagné 0,42%.
Aux Etats-Unis, le secteur privé a créé légèrement plus d'emplois que prévu en octobre et la croissance de l'activité dans les services s'est accélérée, tandis que le déficit commercial est tombé en septembre à un plus bas de sept mois.
L'économie américaine se "porte bien" et une hausse de taux en décembre "reste une possibilité", a déclaré Janet Yellen devant la commission des services financiers de la Chambre des Représentants.
Les marchés européens avaient auparavant été soutenus par la confirmation par le président de la Banque centrale européenne mardi après la clôture que la BCE réexaminerait, lors de sa réunion du 3 décembre, le degré de soutien monétaire mis en place et le renforcerait si nécessaire.
"Ce qui se passe au niveau des banques centrales continue à soutenir les marchés. Mais si on regarde l'économie et le tableau mitigé des résultats, il semble difficile d'être optimiste", dit Jerome Schupp de SYZ Asset Management.
Sur les 55% de sociétés de l'indice Stoxx Europe 600 qui ont publié leurs comptes trimestriels jusqu'à présent, moins de la moitié d'entre elles (49%) ont fait mieux que prévu au niveau de leurs résultats.
Contre la tendance, le titre Volkswagen a rechuté de 9,5%. Déjà accusé de manipulation des émissions polluantes de ses véhicules diesel à travers le monde, le constructeur automobile allemand a dit avoir détecté des "incohérences" dans les émissions de dioxyde de carbone d'environ 800.000 véhicules supplémentaires vendus en Europe.
L'indice européen de l'automobile a perdu 2,2% dans la foulée, de loin la plus forte baisse des indices sectoriels en Europe.
A l'opposé, l'indice des ressources de base a pris 1,62%, meilleure performance en Europe, après des nouvelles rassurantes sur l'économie chinoise et des annonces positives du groupe de négoce Glencore, qui a gagné 5,4%.
Le dollar a atteint un pic de trois mois face à l'euro, en hausse de plus de 1%, après les déclarations de Janet Yellen.
Les cours du pétrole, qui cédaient déjà du terrain avec le raffermissement du dollar, ont accentué leurs pertes à la suite de l'annonce d'une augmentation plus importante que prévu des stocks américains de pétrole et des prévisions de l'Opep selon lesquelles la demande mondiale pour le pétrole brut produit par ses pays membres restera sous pression ces prochaines années.
(avec Danilo Masoni, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)