par Caroline Valetkevitch
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a terminé mardi une séance volatile dans le rouge, pénalisée par les ressources de base et l'énergie alors que débute une nouvelle saison de résultats trimestriels.
Wall Street a ouvert en hausse avant de s'orienter à la baisse. A mi-séance, le S&P 500 est passé sous sa moyenne mobile à 50 jours, entraînant des prises de bénéfices.
Le Dow Jones a clôturé en recul de 0,15% (27,16 points) à 17.613,68.
Le S&P-500, plus large, a perdu 5,23 points, soit 0,26%, à 2.023,03.
Le Nasdaq Composite a terminé de son côté quasiment inchangé (-0,07%) à 4.661,497.
L'indice des ressources de base et celui de l'énergie ont perdu respectivement 1,16% et 0,73%.
"Les prix des matières premières continuent de baisser, et pas seulement ceux du pétrole", explique Peter Cardillo, économiste chez Rockwell Global Capital.
"Cette nervosité s'explique par la crainte d'une déflation provoquée par la baisse des cours de ressources de base", ajoute-t-il.
Comme pour illustrer ces propos, Freeport McMoran Copper & Gold a perdu 7,55%, la plus forte baisse du S&P 500.
Le producteur d'aluminium Alcoa, qui a donné lundi le coup d'envoi de la saison des résultats aux Etats-Unis, a également fini dans le rouge (-2,28%).
Le secteur de la construction a souffert lui aussi, notamment KB Home, qui a chuté de plus de 16% après avoir prédit une baisse de ses marges brutes au premier trimestre.
CONVERGENCE SUR LE FRONT DU PÉTROLE
Selon les données Thomson Reuters, les résultats des entreprises au quatrième trimestre 2014 sont attendus en croissance de 3,8% comparé à l'an dernier.
Contre la tendance, des valeurs technologiques comme Apple (+0,88%) ou Amazon (+1,14%) ont profité de relèvements de recommandation.
Goodyear abandonne en revanche plus de 7% après l'annonce par le fabricant de pneumatiques que ses résultats 2014 seraient légèrement inférieurs aux attentes.
Sur le front du pétrole, le Brent de mer du Nord perd 1,77% à 46,59 dollars le baril.
L'arbitrage entre les futures sur le brut léger américain et le Brent est revenu brièvement à la parité, pour la première fois depuis octobre dernier.
Le contrat sur le West Texas Intermediate et celui sur le Brent se sont échangés l'un et l'autre à 46 dollars à 10h57 heure locale (15h57 GMT).
Les traders étaient bien en peine d'expliquer cette convergence mais des analystes ont évoqué des rachats de découvert sur le WTI qui lui ont permis de réduire ses pertes par rapport au Brent, lequel continue de pâtir d'une surabondance de l'offre.
Sur le marché des changes, le dollar reste vigoureux. Le billet vert a progressé de 0,3% face un panier de devises de référence, avançant de 0,5% face à l'euro et de 0,4% face au yen.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans est tombé à 1,9017% sur des anticipations d'une politique plus accommodante de la part de la Banque centrale européenne.
(Patrick Vignal pour le service français)