PARIS (Reuters) - "Il y a un problème Gattaz", a déclaré le porte-parole du gouvernement dimanche à la veille de la campagne de mobilisation des organisations patronales contre la politique de François Hollande.
La mise en oeuvre du compte pénibilité lié à la réforme des retraites et la nouvelle obligation d'information en amont des salariés de tout projet de cession dans les PME figurent parmi les points de friction entre le gouvernement et le patronat.
La CGPME, organisation des PME, appelle les patrons à "descendre dans la rue" lundi pour dénoncer les entraves imposées selon elle aux entreprises. Pour Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, ce mouvement a "quelque chose d'incompréhensible".
"Mais quand est-ce qu'on va pouvoir, en France, autour d'une table, considérer que les choses doivent changer, que les choses doivent évoluer, mais qu'on ne peut pas avoir tout et tout de suite?", a-t-il dit sur France 5.
"Je pense qu'il y a un problème Gattaz", a-t-il dit en visant le président du Medef, Pierre Gattaz.
"Lorsqu'il avait dit qu'il fallait supprimer l'article de l'OIT sur les raisons objectives de licenciement, oui, il y a un problème Gattaz. Parce que si cette règle devait s'appliquer, ça serait à lui, franchement", a affirmé Stéphane Le Foll.
Pierre Gattaz a suggéré en octobre que la France se retire de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui oblige à justifier un licenciement, afin de lever les freins à l'embauche.
(Sophie Louet)