Pernod Ricard, Alexandre Ricard, le 7 février 2015 à Paris (Photo Joël Saget. AFP)" title="Le nouveau dirigeant de Pernod Ricard, Alexandre Ricard, le 7 février 2015 à Paris (Photo Joël Saget. AFP)"/>
Alexandre Ricard, petit fils du célèbre créateur du pastis éponyme, vient de prendre les manettes de Pernod Ricard et il veut faire "vite et mieux" au sein d'un groupe devenu aujourd'hui numéro deux mondial des spiritueux, a-t-il expliqué jeudi à l'AFP.
- Quelle est votre feuille de route ? Vos priorités ?
"Je ne m'inscris pas dans le changement mais plutôt et très clairement dans l’accélération. Donc pour faire clair, notre organisation décentralisée, notre réseau de distribution le plus étendu et notre porte-feuille de marques premium restent très clairement les atouts de notre modèle. Et bien sûr la montée en gamme, l'innovation et l'expansion sont trois axes stratégiques. Et tout ceci avec la mère de toutes les batailles, la priorité des priorités: la croissance du chiffre d'affaires".
- Vous dites pas de changement mais il y aura quand même une patte Alexandre Ricard, non ?
"Je vais être moi-même dynamique, proche du terrain, et vraiment dans l’accélération sur le plan de l'exécution. On a des équipes remarquables à travers le groupe et des leviers extraordinaires. Charge à moi et à mon équipe de mettre tout ceci en musique vite et mieux. Je ne suis pas là pour réinventer la roue mais pour apporter une pierre à ce formidable édifice qui a été construit sur ces quarante dernières années".
- Pouvez-vous rassurer les syndicats: il n'y aura pas d'autres plans sociaux dans les années à venir ? Et quid de votre stratégie d'acquisitions ?
"La page Allegro (programme qui a conduit l'an dernier à 900 suppressions d'emplois dans le monde, dont plus de 150 au siège de Pernod, à Créteil, NDLR) est tournée. C'était un projet mondial, avec des enjeux sociaux difficiles; maintenant on est dans le business tel qu'on a l'habitude de le faire. Et chaque patron de pays ou de marque va gérer son business au plus près du terrain et des environnements respectifs. Le monde évolue, bouge, est dynamique, volatil, charge à nous Pernod Ricard de nous adapter. Mais bien sûr, et on l'a dit en interne, la page Allegro, elle, est tournée.
Par rapport aux acquisitions, on ne commente pas. Notre message: rester "investment grade" (emprunteurs bien notés, NDLR), ce qui bien évidemment nous laisse, compte tenu de notre profil financier et de notre bilan, suffisamment de marges de manœuvre pour procéder, si les opportunités se présentaient, à des acquisitions bien ciblées comme on a pu en faire l'an dernier, avec le vin Kenwood et la tequila Avion".