C'est par une hausse de 11%, soit la plus belle performance du SBF 120, que l'action SEB salue à la Bourse de Paris les comptes semestriels publiés ce matin. A 163 euros, l'action n'est plus séparée du record historique marqué en début d'année que d'une douzaine d'euros. Et le groupe capitalise plus de huit milliards d'euros.
Qu'a donc annoncé le spécialiste du petit électroménager ? Faisons d'abord sur le point sur sa croissance organique, c'est-à-dire sans tenir compte des changes (que le groupe subit) ni des effets de périmètre (alors que les acquisitions ont été importantes ces derniers temps, comme WMF).
Elle a atteint 7,4% sur l'ensemble du premier semestre (S1), pour un CA d'un peu plus de trois milliards d'euros, soit presque le même taux que celui constaté au 1er trimestre. Certes, en 2017, le groupe avait fait mieux (9,2%), mais la base de comparaison était difficile puisque ce taux était supérieur à 10% au S1 2017. Bref, la croissance du groupe était et reste soutenue. Si le continent américain (- 7,5%, mais seulement - 3,9% au T2) est à la peine, les deux plus gros marchés du groupe, l'Europe (+ 4,2%) et l'Asie (+ 20% !) progressent toujours.
Certes, le 'résultat opérationnel d'activité' (ROPA) souffre des effets combinés des devises et de la hausse des matières premières : l'agrégat se tasse, en données publiées, de 2,8% à 208 millions. Reste qu'en données organiques, il ressortirait à 224 millions, soit seulement six millions de moins qu'au S1 2017, alors que la base de comparaison était très élevée et notamment marquée par des contrats exceptionnels.
Quid du bilan, après l'acquisition de l'allemand WMF l'an passé ? Chez SEB, dette nette et fonds propres sont grosso modo équivalents, vers deux milliards d'euros, soit un ratio d'endettement équivalant à 2,6 fois l'EBITDA ajusté sur 12 mois. La génération de trésorerie d'exploitation (62 millions au S1) devrait permettre d'abaisser ce ratio sous la barre des deux fois en fin d'année, a confirmé le PDG, Thierry de La Tour d'Artaise.
Ce dernier a aussi relevé la prévision de croissance organique au titre de 2018, qui passe d'au moins 5% à au moins 7% et promet donc un second semestre de bonne qualité. Etant donné que la saisonnalité de l'activité du groupe engendre habituellement de meilleures marges au second semestre qu'au premier.
Bref, la suite de l'année 2018 s'annonce sous de bons auspices pour SEB. Attendu en hausse de 12% cette année à 8,45 euros, le bénéfice par action traduit un PER proche de 20 fois, mais une nouvelle hausse devrait le porter à 9,65 euros en 2019, soit un ratio d'environ 17 fois. Et ce alors que le dynamisme persistant de SEB semble relativement peu exposé aux risques commerciaux : l'Amérique du Nord représente environ 7 % du chiffre d'affaires de la principale division Grand public, contre près de 39% pour l'Asie et environ 49% pour l'Europe.
EG
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Qu'a donc annoncé le spécialiste du petit électroménager ? Faisons d'abord sur le point sur sa croissance organique, c'est-à-dire sans tenir compte des changes (que le groupe subit) ni des effets de périmètre (alors que les acquisitions ont été importantes ces derniers temps, comme WMF).
Elle a atteint 7,4% sur l'ensemble du premier semestre (S1), pour un CA d'un peu plus de trois milliards d'euros, soit presque le même taux que celui constaté au 1er trimestre. Certes, en 2017, le groupe avait fait mieux (9,2%), mais la base de comparaison était difficile puisque ce taux était supérieur à 10% au S1 2017. Bref, la croissance du groupe était et reste soutenue. Si le continent américain (- 7,5%, mais seulement - 3,9% au T2) est à la peine, les deux plus gros marchés du groupe, l'Europe (+ 4,2%) et l'Asie (+ 20% !) progressent toujours.
Certes, le 'résultat opérationnel d'activité' (ROPA) souffre des effets combinés des devises et de la hausse des matières premières : l'agrégat se tasse, en données publiées, de 2,8% à 208 millions. Reste qu'en données organiques, il ressortirait à 224 millions, soit seulement six millions de moins qu'au S1 2017, alors que la base de comparaison était très élevée et notamment marquée par des contrats exceptionnels.
Quid du bilan, après l'acquisition de l'allemand WMF l'an passé ? Chez SEB, dette nette et fonds propres sont grosso modo équivalents, vers deux milliards d'euros, soit un ratio d'endettement équivalant à 2,6 fois l'EBITDA ajusté sur 12 mois. La génération de trésorerie d'exploitation (62 millions au S1) devrait permettre d'abaisser ce ratio sous la barre des deux fois en fin d'année, a confirmé le PDG, Thierry de La Tour d'Artaise.
Ce dernier a aussi relevé la prévision de croissance organique au titre de 2018, qui passe d'au moins 5% à au moins 7% et promet donc un second semestre de bonne qualité. Etant donné que la saisonnalité de l'activité du groupe engendre habituellement de meilleures marges au second semestre qu'au premier.
Bref, la suite de l'année 2018 s'annonce sous de bons auspices pour SEB. Attendu en hausse de 12% cette année à 8,45 euros, le bénéfice par action traduit un PER proche de 20 fois, mais une nouvelle hausse devrait le porter à 9,65 euros en 2019, soit un ratio d'environ 17 fois. Et ce alors que le dynamisme persistant de SEB semble relativement peu exposé aux risques commerciaux : l'Amérique du Nord représente environ 7 % du chiffre d'affaires de la principale division Grand public, contre près de 39% pour l'Asie et environ 49% pour l'Europe.
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