Le coût des lunettes et des lentilles de vue est jugé insatisfaisant pour 78% des Français interrogés, tout comme les délais pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologue, selon un sondage publié mardi par la Mutualité française.
Si les sondés estiment majoritairement satisfaisante (79%) la qualité des équipements optiques, 78% d'entre eux jugent leur coût "pas satisfaisant", selon un sondage Harris interactive commandé par la Mutualité française à l'occasion de ses "états généraux de la santé visuelle" organisés à Paris.
Ils sont tout aussi nombreux et sévères concernant les délais pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologue.
Autre point noir, "l'égalité d'accès en matière de soins et d'équipements optiques" qui apparaît insatisfaisante pour 68% des Français interrogés.
Ainsi, un tiers des personnes interrogées affirme avoir déjà renoncé à un rendez-vous, un soin ou un équipement optique: 51% parce que cela était trop cher et 45% car les délais d'attente étaient trop importants.
Parmi les autres raisons avancées par ces personnes figurent l'impossibilité d'obtenir un rendez-vous (22%), le manque de temps (11%) ou encore parce que c'était trop loin du domicile (9%).
Par ailleurs, si deux tiers des Français (66%) estiment que la santé visuelle des enfants est "bien assurée", moins d'un sur deux partage cet avis pour les personnes en situation de handicap (48%) et les personnes âgées (44%). Concernant les personnes ayant des difficultés financières et sociales, ils ne sont plus que 33% à les juger "bien assurées"
Egalement interrogés sur les mutuelles et les complémentaires santé, 90% des sondés se sont dits favorables à rendre obligatoire, par ces dernières, la communication à leurs adhérents de la part des dépenses d'optique dans le prix de la cotisation.
Dernier thème abordé par le sondage, les professionnels de la santé visuelle dont le rôle est plus ou mois identifié. En effet, seulement 39% des sondés savent en quoi consiste le travail des optométristes (opticiens formés à la mesure de la réfraction de l'oeil) et 66% celui des orthoptistes (rééducation pour traiter les anomalies fonctionnelles de la vision).
Un sur deux (51%) estime par ailleurs qu'il y a trop d'opticiens et à l'opposé, huit sur dix (83%) qu'il n'y a pas assez d'ophtalmologues.
Le sondage a été réalisé par internet du 26 au 29 octobre auprès d'un échantillon de 1.500 personnes représentatif de Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.