PEKIN/TOKYO (Reuters) - Sony (T:6758) va fermer son usine de fabrication de smartphones à Pékin dans les prochains jours, le géant électronique japonais voulant tailler dans les coûts de l'une de ses rares activités déficitaires, a déclaré jeudi un porte-parole.
L'entreprise va transférer la production de ce site vers une usine thaïlandaise dans l'objectif de diviser par deux les coûts de la division et de la ramener à la rentabilité au cours de l'exercice 2020-2021, a poursuivi le porte-parole.
Il a ajouté que cette décision n'avait aucun lien avec les actuelles tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.
Certains analystes estiment que Sony devrait vendre son activité smartphones, partie pour perdre 95 milliards de yens (765 millions d'euros) au cours de l'exercice 2018-2019, clos dans trois jours.
La part de marché mondiale de Sony dans les smartphones est inférieure à 1%, le groupe n'ayant écoulé que 6,5 millions d'unités, essentiellement au Japon et en Europe.
Mais le groupe n'a aucune intention de vendre de vendre cette activité, Sony pariant sur le fait que les smartphones seront essentiels pour les réseaux mobiles de cinquième génération (5G), qui devraient permettre la connexion des objets entre eux.
Après que Fujitsu a cédé l'an dernier ses activités téléphones mobiles au fonds d'investissement Polaris Capital Group, il ne reste plus que trois fabricants de smartphones japonais : Sony, Sharp (T:6753) et Kyocera.
Le marche mondial est dominé par Apple (NASDAQ:AAPL), Samsung Electronics (KS:005930) et une série de fabricants chinois exerçant une vive pression sur les prix.
En raison de cette concurrence, Samsung a vu ses ventes s'effondrer en Chine, ce qui a conduit le groupe à annoncer fin décembre la fermeture de l'une de ses usines de fabrication de téléphones mobiles dans le pays.
(Pei Li à Pékin et Makiko Yamazaki à Tokyo, avec la contribution de John Ruwitch à Shanghaï, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)