Les actions américaines ont connu un net recul lundi, faisant chuter l'indice S&P 500 de 3 % à 5 186, son prix de clôture le plus bas depuis le début du mois de mai. Toutefois, les analystes de Stifel pensent que la correction pourrait se poursuivre, estimant que la dernière baisse "n'est pas un accident de parcours" et qu'il est "trop tôt pour revenir sur le marché".
Plus concrètement, la banque d'investissement a réitéré son opinion selon laquelle le S&P 500 pourrait reculer jusqu'à 5 000 d'ici octobre 2024, ce qui représenterait une baisse de 12 % par rapport au sommet atteint à la mi-juillet. Cette baisse serait également "en ligne avec les ralentissements de milieu de cycle passés, affectés par l'économie et les réponses de la politique de la Fed", tels que ceux de 2011-12 et 2015-16.
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Les analystes ont cité le ralentissement de l'économie américaine et la rigidité de l'inflation au second semestre comme des vents contraires qui pourraient conduire à de nouvelles baisses.
"Bien que nous décrivions une correction à deux chiffres, il existe également un risque de marché baissier si le ralentissement se transforme en récession, ce qui, selon l'histoire et la définition, serait une surprise pour les investisseurs et la Réserve fédérale", poursuivent les analystes.
Dans ce contexte, Stifel estime que les secteurs Defensive Value sont susceptibles de surperformer le S&P 500 au cours du second semestre 2024. Il s'agit notamment des biotechnologies, des services commerciaux et professionnels tels que le traitement des déchets, de l'alimentation, des boissons et du tabac, des équipements et services de santé, des produits ménagers, des sciences de la vie, des produits pharmaceutiques, des détaillants de produits de base et des services publics.
Les analystes notent également que ces secteurs ont historiquement fourni une couverture de performance relative en début de période contre une récession potentielle.
Les actions américaines ont subi d'importantes pertes lundi, prolongeant la chute de la semaine dernière due aux craintes de récession et à une forte baisse des actions d'Apple (NASDAQ :AAPL) après que Warren Buffett a réduit sa participation de 50 %.
Les trois principaux indices ont enregistré leur plus forte baisse en pourcentage sur trois jours depuis juin 2022, clôturant à leurs niveaux les plus bas depuis début mai.
Les craintes de récession ont ébranlé les marchés mondiaux, poussant les investisseurs à se détourner des actifs à risque à la suite de données économiques médiocres, notamment le rapport décevant sur l'emploi aux États-Unis publié vendredi. Les investisseurs craignent de plus en plus que l'économie ne ralentisse plus rapidement que prévu et que la Réserve fédérale n'ait commis une erreur en maintenant les taux d'intérêt à leur niveau actuel lors de sa dernière réunion.