Alors que l'indice DAX 30 progresse, ce matin en Allemagne, de 1,2%, l'action de préférence Volkswagen (XETRA:VOWG) reculait de 3% à 93,6 euros, soit une chute de 42% en un mois. Selon Credit Suisse, non seulement les perspectives bénéficiaires du groupe sont fortement pénalisées par le dieselgate, mais le marché ne tient pas suffisamment compte du risque financier afférent, chiffré entre 23 et 78 milliards d'euros. Selon les analystes, une augmentation de capital constitue un risque sérieux.
Rappelons qu'une fraude portant sur des véhicules Audi et Volkswagen a été révélée aux Etats-Unis les 19 et 20 septembre. Selon le groupe allemand, qui n'a pas contesté les fait, 11 millions de véhicules diesel sont concernés par des tests d'émissions dont les résultats ont été faussés par un logiciel. Des procédures sont en cours contre Volkswagen, aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays.
Refaisant ses comptes, Credit Suisse envisage que le 'dieselgate' puisse coûter à Volkswagen, selon les scénarios, entre 23 et 78 milliards d'euros. Et ce alors que sa capitalisation boursière actuelle est de 47,5 milliards.
De surcroît, le dynamisme de la rentable branche de services financiers se trouve contrecarré par le ralentissement probable de la croissance des ventes, sans oublier une hausse du coût de refinancement et des risques de provisions. Or cette filiale 'pèse' près de 150 milliards d'euros au bilan de Volkswagen.
Et Credit Suisse de conclure : même dans le scénario le plus optimiste, nous estimons que le risque d'une augmentation de capital est sérieux.
Conseillant toujours de 'sous-pondérer' la valeur, Credit Suisse a aussi sabré son objectif de cours de 169 à 82 euros.
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