Par David Wagner
Investing.com – Tesla Inc (NASDAQ:TSLA) a fait les gros titres chaque jour de cette semaine, ce qui devient une habitude pour le constructeur de voitures électriques dirigé par le tumultueux Elon Musk.
Rappelons que le titre a affiché une volatilité extraordinaire dans les deux sens ces derniers jours, bondissant de près de 20% lundi, puis de près de 14% mardi, pour ensuite chuter de plus de 17% mercredi, et se contenter d’une variation à 1 chiffre de +1.94% hier.
La chute de 17% de mercredi était à lier à des informations selon lesquelles la crise du coronavirus pourrait retarder les livraisons de véhicules Tesla en Chine, et l’ampleur du plongeon montre à quel point le marché est nerveux, et à quel point Tesla est prête à plonger à la moindre nouvelle négative.
Tout ceci continue donc de laisser penser que la récente hausse de Tesla, qui gagne plus de 80% depuis le début de l’année, a tout d'une bulle.
C’est d’ailleurs l’avis développé dans le récent monthly global bubble status report du Financial Crisis Observatory, qui estime qu’une correction sur Tesla est inévitable :
"Des fondamentaux faibles, une valorisation élevée et beaucoup de bonnes nouvelles excitantes : il s'agit d'une bulle typique de type dot-com et elle très dangereuse pour les vendeurs à découvert", indique le rapport, qui compare la situation de Tesla au pari de Julian Robertson contre les actions technologiques en 2000.
"À court terme, le sentiment spéculatif a fait grimper la capitalisation boursière de Tesla à plus de 160 milliards de dollars, tandis qu'à long terme, les marées de l'énergie verte et de l'automobile électrique se forment. Ainsi, une correction technique est inévitable. Lorsqu'une correction se produira, la valorisation astronomique de Tesla (manque de bases raisonnables pour justifier le prix) deviendra son plus gros point faible", indique le rapport.
Le rapport a également émis une note sombre sur l'économie mondiale. "La hausse des cours boursiers comme celle de Tesla n'est pas une indication de l'augmentation de la richesse, en l'absence d'une véritable croissance économique. La hausse des prix des actions est l'indication d'une érosion du pouvoir d'achat de la monnaie", selon le rapport.
"La classe moyenne est déjà confrontée à une pression de type récession. La majorité des gens continuent de s'appauvrir car le coût de la vie dépasse toute croissance réelle des salaires. La plupart des gens vivent déjà en récession même lorsque les actions sont en hausse, puisque leurs frais médicaux, leurs frais d'études et leurs impôts augmentent".