Les stratèges en actions de Barclays (LON:BARC) se sont penchés sur l'environnement de marché actuel, qui se caractérise par une hausse des taux d'intérêt réels et un renforcement du dollar américain, tous deux considérés comme généralement défavorables aux actifs à risque.
"En l'absence d'un coupe-circuit sur le marché obligataire, les actions pourraient continuer à se débattre, car l'augmentation de la volatilité des actifs x incite à réduire le risque et les liquidités sont le seul endroit où se cacher", ont écrit les stratèges dans une note à leurs clients
Toutefois, le marché reste survendu, et une légère saisonnalité positive pour le quatrième trimestre peut encore être atteinte, selon les analystes de Barclays.
Cela s'explique par des facteurs tels que la résistance de l'activité économique américaine, la stabilisation de la croissance en Chine, les pressions désinflationnistes continues, ainsi que des prix plus raisonnables pour les taux d'intérêt.
Pour l'avenir, les analystes notent que la prochaine saison des bénéfices est cruciale pour la performance des actions.
"Une issue positive aux résultats du troisième trimestre pourrait nous préparer à un modeste rallye de fin d'année (le commerce de la douleur pour beaucoup), mais il est permis de penser que tout signe de faiblesse alimenterait la tempête parfaite, qui semble plus proche du positionnement/sentiment des investisseurs."
Dans l'ensemble, le rapport risque/récompense à court terme est bien équilibré, mais en ce qui concerne l'année prochaine, les actions par rapport aux autres classes d'actifs semblent peu excitantes.
Au troisième trimestre, nous nous en tenons à une approche de type "barbell", avec une position globalement neutre sur les valeurs cycliques et défensives. Après la forte réévaluation des taux et l'envolée des valeurs qui s'en est suivie, certaines positions à long terme survendues pourraient rebondir. Cependant, nous restons OW Value, car les valorisations par rapport à la croissance ne se sont pas encore totalement adaptées au régime de taux plus élevés pour plus longtemps, mais une inclinaison vers la qualité semble judicieuse compte tenu de l'augmentation du risque de crédit", concluent les stratèges.