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STX: dix ans mouvementés pour le dernier grand chantier naval français

Publié le 27/07/2017 16:25
Historique des chantiers navals de Saint-Nazaire, de 1861 à 2017, avec l'annonce d'une nationalisation temporaire de STX France afin de 'défendre les intérêts stratégiques de la France', après l'échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri (Photo Laurence SAUBADU, Aude GENET. AFP)
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Historique des chantiers navals de Saint-Nazaire, de 1861 à 2017, avec l'annonce d'une nationalisation temporaire de STX France afin de 'défendre les intérêts stratégiques de la France', après l'échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri (Photo Laurence SAUBADU, Aude GENET. AFP)

Dernier grand constructeur de navires en France, les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), STX France, ont connu dix ans mouvementés malgré un carnet de commandes de plus en plus étoffé et un savoir-faire mondialement reconnu pour les grands paquebots de luxe.

Les ex-Chantiers de l'Atlantique, dont la nationalisation temporaire a été annoncée jeudi, ont livré en mai 2016 le plus grand navire de croisière jamais construit, l'Harmony of the Seas, après avoir fabriqué des paquebots mythiques comme le France (1960) et Queen Mary 2 (2003). Ils affichent un carnet de commande "plein" jusqu'en 2026.

STX France emploie 2.600 salariés directs et 5.000 chez les sous-traitants.

- Cédés par Alstom (PA:ALSO) en 2006

Créés en 1861 et regroupés en 1955 sous le nom de Chantiers de l'Atlantique, les chantiers navals de Saint-Nazaire sont cédés en janvier 2006 par le groupe de construction et d'énergie français Alstom dont ils étaient la filiale depuis 1984.

Les Chantiers, en situation de déficit chronique, sont cédés à 75% au norvégien Aker Yards. L'opération permet de donner naissance au numéro 2 mondial des paquebots avec 40% de part de marché, derrière l'Italien Fincantieri.

- Rachetés par le coréen STX en 2008

Le constructeur naval sud-coréen STX Shipbuilding, déjà actionnaire de référence de Aker Yards, lance une offre sur la totalité du groupe norvégien avec comme ambition de former le numéro un du secteur.

Il passe un pacte avec le gouvernement français de François Fillon pour garantir à l'Etat français une minorité de blocage dans les chantiers de Saint-Nazaire. Le groupe sud-coréen prend en août 2008 le contrôle d'Aker Yards qui devient STX Europe. Les Chantiers de l'Atlantique deviennent, eux, STX France.

- Creux de la vague en 2009/2010

Faute de commandes, STX France multiplie les mesures de chômage partiel et de départs volontaires en 2009. La commande d'un paquebot de croisière par l'armateur italien MSC, arrive comme une première bouffée d'oxygène.

- Le ciel s'éclaircit fin 2012

L'horizon se dégage vraiment en décembre 2012 avec une commande historique d'une valeur d'un milliard d'euros pour la construction d'un paquebot géant pour l'américain Royal Caribbean International (RCI). D'autres commandes pour des navires "de très haut niveau de luxe" suivent.

- Mise en vente en 2016

Lourdement endetté, STX Offshore and Shipbuilding est mis en vente en octobre 2016 par le justice sud-coréenne. Les chantiers navals de Saint-Nazaire sont la seule unité rentable du groupe et sont offerts séparément à un potentiel acquéreur.

- L'italien Fincantieri retenu début 2017

Seul candidat à avoir déposé une offre, le constructeur naval italien Fincantieri est retenu comme "repreneur exclusif" en janvier 2017 par la justice sud-coréenne pour les 66,66% de STX France détenus par le groupe coréen en redressement judiciaire.

Le gouvernement de François Hollande obtient de Fincantieri qu'il ne reprenne que 48% du capital et reste minoritaire pendant sept ans, épaulé par la Fondazione CR Trieste (7%), l'Etat français conservant environ un tiers du capital et un droit de veto.

Le 19 mai, l'Italien signe un accord pour la reprise de la participation pour un montant de 79,5 millions d'euros. Mais le 31, le président français Emmanuel Macron annonce son intention de "revoir" l'accord avec Fincantieri pour "garantir" l'emploi aux ex-Chantiers de l'Atlantique.

- Nationalisation temporaire

L'Etat français qui détient toujours 33,34% de STX France exercera "son droit de préemption" sur STX si son offre d'en "maintenir le contrôle à 50/50" avec Fincantieri est rejetée, menace le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 26 juillet.

Les Italiens insistent, eux, pour avoir au moins 51% du capital et le contrôle du conseil d'administration du constructeur naval français.

Le lendemain, M. Le Maire annonce une nationalisation temporaire de l'entreprise, qui "coutera environ 80 millions d'euros à l'Etat", le temps de trouver une "solution industrielle" avec l'Italie et Fincantieri.

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