par Tassilo Hummel
PARIS (Reuters) - Le tribunal des prud'hommes de Lyon a condamné vendredi la société Uber (NYSE:UBER) à verser environ 17 millions d'euros de dommages à un groupe de chauffeurs de VTC qui demandaient à être requalifiés comme salariés du groupe, a-t-on appris auprès des deux parties.
L'avocat des 139 conducteurs, Stéphane Teyssier, s'est félicité d'une grande victoire après un long bras de fer judiciaire engagé en 2020.
Le tribunal a estimé que la relation de travail entre ses clients et Uber devait être requalifiée en contrat de travail, impliquant le remboursement des frais professionnels tels que l'achat d'un véhicule, de carburant, ou le paiement d'heures supplémentaires, a-t-il expliqué.
Uber a annoncé qu'il ferait appel de cette décision, se disant convaincu que la meilleure façon d'avancer sur les droits des travailleurs de sa plate-forme était le dialogue social avec les représentants des conducteurs.
Le groupe américain a annoncé mercredi un accord avec les représentants des chauffeurs VTC sur un revenu minimum par trajet.
Le jugement du tribunal des prud'hommes, qui ne s'applique qu'au passé et ne préjuge pas du statut actuel des chauffeurs concernés, s'appuie sur une décision prise en mars 2020 par la Cour de cassation de requalifier en contrat de travail la relation entre Uber et un de ses anciens chauffeurs.
(version française Jean-Stéphane Brosse)