par John O'Donnell
(Reuters) - UBS examine actuellement un rachat de Credit Suisse assorti d'une possible garantie du gouvernement suisse contre les risques encourus, ont dit à Reuters deux sources proches du dossier.
Selon elles, UBS faisait l'objet d'une pression croissante des autorités suisses pour envisager une telle opération.
D'après le projet, l'activité suisse de Credit Suisse pourrait être scindée du reste de la banque, ont ajouté les sources.
UBS et l'Autorité fédérale suisse de surveillance des marchés financiers FINMA ont toutes deux refusé de faire un commentaire.
Le Financial Times a rapporté de son côté, citant des sources proches du dossier, qu'UBS, Credit Suisse et les principaux régulateurs impliqués se hâtaient de finaliser un accord sur la fusion des deux banques suisses, peut-être dès samedi soir.
La Banque nationale suisse (BNS) et la FINMA ont dit à leurs homologues internationaux qu'une opération avec UBS était à leurs yeux la seule voie pour éviter un effondrement de la confiance dans Credit Suisse Group, a ajouté le FT.
La FINMA a refusé de commenter ces informations. Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'UBS et Crédit Suisse (SIX:CSGN).
L'agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier, a rapporté que les autorités américaines collaboraient avec leurs homologues suisses pour négocier un accord permettant à UBS d'acheter tout ou partie de Credit Suisse.
Selon l'agence, les responsables américains pourraient chercher à peser sur des questions susceptibles d'avoir un impact sur les conditions finales de l'accord entre les banques.
Un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed) n'a souhaité faire aucun commentaire, tandis que le Trésor n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires de Reuters.
Credit Suisse Group a entamé samedi un week-end décisif pour son avenir, plusieurs concurrents ayant commencé à limiter leurs opérations avec la deuxième banque suisse, malmenée en Bourse dans le sillage des turbulences provoquées sur les marchés par la chute récente des banques américaines Silicon Valley Bank et Signature Bank.
(Avec Akanksha Khushi à Bangalore, Gilles Guillaume et Claude Chendjou pour la version française)